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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 22:18

 

 

 

QU’EST-CE QU’UN HERBORISTE ?

 

L’herboriste représente un des plus vieux métiers de l’humanité.  

 

CHRONOLOGIE

 

L’herboristerie, la médecine par les plantes, ou encore la phytothérapie, est la plus ancienne médecine humaine, les plantes médicinales ayant été employées depuis la nuit des temps.

 

Dès les origines, l’homme a su puiser dans le monde végétal qui l’entourait des aliments, des remèdes et sans doute aussi des poisons. On estime par exemple que l’homme du paléolithique consommait environ 10 000 espèces animales et végétales différentes. Il existe une longue période, depuis plusieurs dizaines de milliers d’années jusqu’à moins 4 000 ans environ, au cours de laquelle le savoir se constitue peu à peu. C’est par empirisme que se forge un savoir considérable.

 

 Apparaît dans cette période un personnage chargé de collecter les observations, de conserver les échantillons, et de soigner, de ce fait souvent considéré comme en relation avec le monde invisible voire sacré : l’homme-médecine, appelé aussi chamane, guérisseur, sorcier. Dans le nord de l’actuel Irak, on a retrouvé une sépulture collective de Néanderthaliens, parmi lesquels Shanidar IV, décédé il y a environ 60 000 ans, qui fut inhumé avec 7 espèces végétales possédant des propriétés pharmacologiques. Ce traitement de faveur par rapport aux autres personnes inhumées indique qu’il était un personnage important et peut-être un guérisseur.

 

Pour nos ancêtres, la  nature était à la fois hostile et bénéfique : les plantes toxiques étaient la manifestation d’esprits mauvais, tandis que les médicinales étaient l’expression d’une entité bienfaisante. La relation plante-remède-pouvoir est manifeste dès les toutes premières sources écrites de l’Antiquité, où le religieux voire les dieux, le médecin ou l’herboriste sont le plus souvent confondus.

 

Les plus anciens écrits mésopotamiens, égyptiens, indiens, chinois remontent à moins 3000, moins 4 000 ans avant l’époque actuelle. C’est dans le delta du Tibre et de l’Euphrate dans l’actuel Irak, région qui fait la jonction entre l’Asie et l’Europe, que l’on trouve les plus anciens documents écrits pouvant mentionner les plantes médicinales. Les tablettes sumériennes de Nippur (2100 av. JC.) et  le Code d’Hammourabi (1700 av. JC) font référence à une pratique médicale essentiellement religieuse et magique. Les prêtres-médecins  emploient des plantes pour la fabrication de remèdes comme l’aloès, la grande aunée, le grenadier, l’oliban, la moutarde, l’acore, le fenouil, la rose, ou le chanvre indien ; mais ce sont d’abord les dieux et les démons qui donnent la santé ou la maladie. C’est le roi médecin Hammourabi (1730-1685 av. JC) qui est à l’origine du premier code de responsabilité civile et pénale des médecins.

 

En Inde, les Vedas (1500-1000 av. JC) sont les plus anciens textes sacrés ; ils mentionnent l’usage médicinal et alimentaire de plus de 250 plantes. Les pratiques herboristiques mêlent intimement religion, magie et thérapeutique. La conception de la médecine âyurvédique reconnaît la nécessaire interaction entre le macrocosme (univers) et le microcosme (homme). Des correspondances sont décrites entre les éléments (terre, eau, feu, air) et les différentes parties (solide, liquide, calorique) de l’être humain.  Les Perses, les Grecs et les Arabes nous lègueront des éléments de la médecine végétale indienne, notamment de nombreuses épices.

 

La médecine chinoise au système très élaboré nous est parvenue par le Pen-T’sao (2900 av. JC), œuvre de l’empereur Shen Nong, qui serait le plus vieux livre sur les plantes médicinales. Il décrit des substances d’une incontestable valeur thérapeutique (cannelle, ginseng, réglisse, ginkgo biloba…).  Dans la pharmacopée chinoise             ancestrale, les drogues sont classées selon leur couleur et leur degré de chaleur (notion que l’on retrouve dans la classification hippocratique des drogues en Occident), ainsi que par leur forme, leur saveur, leur habitat privilégié.

 

L’Egypte nous a légué un savoir colossal ; le texte le plus ancien et le mieux connu, le papyrus découvert par l’égyptologue Ebers et qui porte son nom, fut écrit à Thèbes en 1600 av JC. Il contient de nombreuses incantations religieuses car à cette époque la maladie est intégrée dans une conception métaphysique qui gouverne toutes les activités humaines, de la naissance à la mort. Avec d’autres papyrus médicaux, ils reflètent l’idée d’une médecine assez préventive qui donne pour source des maladies les excès alimentaires, les vers, des éléments et des souffles nuisibles et des démons. Les remèdes sont des purgatifs, des émétiques et des lavements, mais les formes sont déjà très diverses : pilules, suppositoires, cataplasmes, tisanes, onguents, emplâtres, collyres… Les plantes utilisées étaient notamment l’absinthe, l’ail, l’oignon, le cumin, le séné, le lin, la myrrhe, la menthe, la jusquiame, le pavot. Cette médecine sera considérée comme l’une des meilleures de l’Antiquité. Elle influencera énormément la médecine hébraïque, laquelle s’intéressera tout particulièrement aux résines à parfum (myrrhe, encens, baumier, etc.) ainsi qu’aux aromates comme le fenouil, l’anis ou le carvi.

 

La médecine gréco-romaine est, grâce aux Perses, l’héritière de la médecine égyptienne, mésopotamienne, et indienne. Avec Hippocrate (Ve siècle av. JC), commence la médecine scientifique. Celui que l’on appelle parfois « le père de la médecine » établit une science distincte, un métier à part entière, et rejette les croyances et les superstitions qui expliquaient, jusqu’alors, l’origine des maladies. Il fait valoir que les maladies ne sont pas une punition infligée par les dieux mais plutôt la conséquence de causes naturelles : facteurs environnementaux, alimentation et habitudes de vie. L’approche thérapeutique était fondée sur le pouvoir guérisseur de la nature, et sur l’importance de la diététique pour corriger les déséquilibres des humeurs. Son Corpus hippocraticum, premier code de déontologie du médecin, fait état de 230 plantes médicinales, dont comme nouvelles ressources : le chou, le melon, le persil, l’asperge, le céleri, le myrte, le chêne, la mercuriale, la belladonne, etc. Le serment d’Hippocrate est encore prêté au moment de la soutenance de thèse des jeunes médecins.

 

 Un siècle plus tard, Théophraste propose la première tentative de classification des plantes. Dans son Histoire des plantes, il décrit un grand nombre d’espèces grecques ou étrangères, en donnant leurs usages. Théophraste est le plus grand botaniste de l’Antiquité, il fut la référence scientifique en Europe jusqu’à la Renaissance. C’est également lui, le premier, qui énonce la théorie des signatures, théorie qui suppose que l’action thérapeutique d’une plante ou d’une drogue est marquée par un signal visible, organoleptique, symbolique qui désigne, par la loi de similitude, l’organe malade, défaillant, ou la maladie à atteindre (par exemple, une plante velue sera supposée faire repousser les cheveux).

 

Au Ier siècle après JC, un médecin grec installé à Rome, Dioscoride, décrit dans son œuvre fameuse, De Materia medica, la préparation et les propriétés de plus de 1 000 substances naturelles, les falsifications possibles ainsi que leurs indications. Remarquablement illustré, c’est le premier véritable traité de pharmacognosie.

 

Une autre grande figure médicale romaine fut Galien (120-200 ap. JC), qui dominera la pensée médicale jusqu’à la Renaissance. Il codifia les préparations des médicaments, à tel point qu’on parle toujours de galénique pour parler de l’art de la préparation pharmaceutique. C’est lui qui élabora la célèbre Thériaque, à base de plus de cent composants dont l’opium, pour soulager les souffrances de Marc-Aurèle.

 

La médecine gauloise, malheureusement, est assez peu connue, mais il est très probable que les connaissances médicinales furent importantes. C’est une caste particulière de druides, les Eubages, qui était spécialisée dans la médecine et chargée de cueillir le gui du chêne. Par ailleurs,  Dioscoride nous apprend que les Gaulois utilisaient et même exportaient vers Rome la verveine officinale, la primevère, la jusquiame noire, la sauge, et la résine du mélèze. Un autre médecin gallo-romain liste plus de 150 plantes traditionnellement utilisées en Gaule, parmi lesquelles la bétoine, l’armoise, la chélidoine, la petite centaurée, le plantain, le serpolet, le tussilage, le raifort, la mauve, le chou, la menthe, la coriandre, l’ache.

 

La médecine arabo-musulmane trouve ses bases dans la théorie des humeurs de Galien. Ces humeurs étant antagonistes, l’art du médecin est de rétablir l’équilibre, en les combinant à des degrés divers pour chaque cas particulier. C’est aussi l’apparition de la diététique au sens moderne du terme, avec des systèmes complexes ; par conséquent, la médecine se diversifie et les remèdes sont quasiment personnalisés.  Cette médecine sera le refuge des connaissances antiques pendant la période qui a suivi l’effondrement de l’empire romain, marquée par un véritable recul culturel en Occident.

 

Avicenne en est le plus célèbre représentant, l’un des plus grands médecins et génies de l’humanité. Il est l’auteur du fameux Canon de la médecine, synthèse des doctrines d’Hippocrate, d’Aristote et de Galien, mais aussi des meilleurs médecins indiens, perses, grecs et arabes. C’est un précieux traité où près de 800 remèdes sont décrits, avec des recettes de sirops, poudres et élixirs. C’est lui qui apporte la méthode de distillation en Occident et qui énonce la notion de totum pour la plante, notion qui part du principe que le tout est supérieur à la somme de ses parties. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages de mathématique, astronomie, zoologie, géographie, minéralogie.

 

Au Moyen Age, dans un premier temps, le clergé va mettre la main sur la médecine savante ; la bataille avec les corporations médicales laïques durera de nombreux siècles et les « sorciers » et « sorcières », individus non organisés, en seront les victimes. Les monastères sont alors dépositaires de nombreuses traditions et de secrets concernant les plantes médicinales. Mais il existe deux importants foyers de recherche, de diffusion et d’enseignement de la médecine en Europe chrétienne. Ce sont l’Ecole de Salerne, au sud de Naples, et l’Ecole de Montpellier.

 

L’Ecole de Salerne va produire les premiers véritables codex, références de tout le continent pendant six cents ans (avec pas moins de 300 éditions successives). La sauge Salvia officinalis doit son actuelle renommée à l’école de Salerne ; son nom latin l’indique : salvia = sauver. On utilise les moutardes Brassica et Sinapis, pour provoquer les larmes et purger la tête ; l’ortie Urtica dioica, contre les coliques et les rhumatismes ; l’hysope officinale pour toutes les maladies respiratoires, le cresson pour nettoyer les plaies, mais aussi pour calmer les douleurs dentaires.

 

L’Ecole de Montpellier fut fondée au XIIe siècle par des érudits juifs et arabes ; elle est au départ un lieu extrêmement ouvert à toutes les cultures et toutes les religions, mais cette liberté sera brève : dès 1220, une bulle papale contrôle et consacre l’école de Montpellier un tant qu’université de médecine patentée à former et surtout à diplômer des médecins.

 

Ailleurs, à Paris, Saint Louis réglemente la médecine et donne un statut aux médecins et aux apothicaires en 1258. Il y a dès le début du XIIIe siècle des dizaines, voire des centaines de médecins à Montpellier, Paris ou Avignon. La préparation et la délivrance des remèdes sont réservées aux épiciers-apothicaires, tandis que les herbiers ne peuvent vendre que des plantes locales, mélangées ou non. Les corporations médicales essaient en vain de discréditer les herbiers et les divers guérisseurs, et de diaboliser les charlatans. C’est la grande époque des bûchers et de la chasse aux sorcières qui ne s’achèvera guère qu’au milieu du XVIIe siècle.

 

La fin du XVe siècle est marquée par deux événements considérables : l’invention de l’imprimerie, qui favorise la diffusion des documents ; les pharmacopées sont parmi les premières à être imprimées ; et la découverte du Nouveau Monde, et des produits exotiques comme la coca, le quinquina qui sauvera du paludisme, le jalap, le cacaoyer, le tabac, l’ipéca, le caoutchouc, etc. Le médecin suisse Paracelse veut symboliser le renouveau de la médecine en brûlant publiquement les livres de Galien et d’Avicenne. Pour lui, la seule vraie médecine doit être fondée sur l’expérience. Il introduit la notion de principe actif et de dosage comme fondement de l’action de la plante : « Tout est toxique, rien n’est toxique, tout est question de dose ». Cependant, il réhabilitera largement la théorie des signatures : « Tout ce que la nature crée, elle le forme à l’image de ce qu’elle entend y cacher ». Rechercher des similitudes, c’est donc découvrir des propriétés.

 

Au XVIIIe siècle, la santé publique devient affaire d’Etat, et on parle dorénavant de salubrité publique. Les herboristes sont une profession non constituée en corps et donc fragilisée de tous côtés. En 1777, la création du Collège de pharmacie consacre l’autonomie et le monopole définitifs des apothicaires pour la préparation et la délivrance des remèdes.

 

Avec la révolution industrielle, au XIXe siècle, apparaissent de nouvelles maladies : la tuberculose, des maladies mentales ; les professions de santé sont réorganisées et le monopole pharmaceutique est réaffirmé, en 1803 ; les colporteurs et les herboristes ambulants sont évincés. En 1854, un décret distingue les herboristes de 1re classe qui ont obtenu un diplôme national dans une école supérieure de pharmacie, et les herboristes de 2de classe qui ont obtenu leur diplôme dans une école préparatoire de pharmacie et qui ne pourront exercer que dans le département où ils ont étudié. La profession d’herboriste est désormais encadrée et enseignée scientifiquement. Les étudiants suivent des cours de botanique, chimie, physique, anatomie, physiologie, physiologie, phytothérapie, diététique, botanique médicale, jurisprudence herboristique et déontologie du métier d’herboriste.

 

En 1916, une loi exigera une seule capacité professionnelle, celle de la première classe. Les herboristes sont considérés par le public comme des « conseillers paramédicaux ». En 1927, est fondée à Paris l’Ecole nationale d’herboristerie, située rue du Temple. Plusieurs lois ensuite essaient de fixer un statut : en 1930, pour les assurances sociales, les herboristes sont compétents pour exécuter au même titre que les pharmaciens les ordonnances que leur présentent les assurés sociaux. En 1936, une loi sur le colportage en pharmacie-herboristerie reconnaît que « les herboristes peuvent vendre librement au poids médicinal les plantes mélangées ou non, dans un but médicinal ».

 

Malgré cela, en 1941, le gouvernement de Vichy supprime le diplôme d’herboriste et donne le monopole absolu de la vente des plantes à la corporation des pharmaciens. Cette loi n’a pas été abrogée après la Libération. Elle condamne à la disparition progressive la profession d’herboriste au fur et à mesure que ses représentants mourront (ils étaient environ 4 500).

 

 

 

L’HERBORISTERIE FRANÇAISE NE VEUT PAS MOURIR

 

A la fin des années 1960, le retour vers les plantes médicinales touche une diversité et un nombre grandissant de personnes en France et dans le monde. Plusieurs écoles voient le jour pour tenter de sauver l’enseignement de l’herboristerie et de faire réhabiliter la profession : l’Association pour le renouveau de l’herboristerie en 1982, l’Ecole lyonnaise des plantes médicinales en 1983, l’Ecole des plantes de Paris en 1985, etc. Plusieurs propositions de loi sont déposées tendant à rétablir un diplôme d’herboriste, en 1978, en 1980, 1986, 1993, en vain. En 1990, la loi Evin dérembourse les préparations magistrales à base de plantes ; ainsi le consommateur est réorienté vers les produits des laboratoires pharmaceutiques ou homéopathiques, ou même vers les compléments alimentaires de l’industrie diététique.

 

Car l’engouement pour les plantes médicinales ne cesse de se développer et attise les convoitises des industriels et distributeurs de l’agro-alimentaire, des cosmétiques et de la parapharmacie.

 

Au XXIe siècle, avec la mode actuelle pour l’écologie et les remèdes naturels, les plantes médicinales intéressent de plus en plus le public. La vogue du retour à la nature et des croyances selon lesquelles tout ce qui est naturel est forcément bon ont conduit à une profusion de littérature alléchante, mais très souvent incomplète, sur les plantes médicinales. Certains livres et articles de presse induisent fortement l’automédication avec tous les risques que cela peut comporter. Ce marché représente environ 1 milliard d’euros chaque année rien que dans notre pays. La vieille querelle des apothicaires et des épiciers a pris une tournure industrielle et planétaire, en marge de laquelle les herboristes moribonds et les néo-herboristes « illégitimes » ont bien du mal à se faire entendre.

 

Dans notre pays, la délivrance au public des plantes médicinales ou aromatiques est aujourd’hui segmentée en deux marchés légaux :

 

Le secteur médicinal revient en exclusivité aux pharmaciens via le monopole de la quasi-totalité des espèces et du droit exclusif de donner des indications thérapeutiques ; il y aurait même une sorte de suprématie avec le laboratoire Arkopharma.

 

Le secteur des compléments alimentaires, qui revient petit à petit à l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution via le système normatif d’autorisation de mise sur le marché.

 

MAIS AUJOURD’HUI QU’EN EST-IL DANS D’AUTRES PAYS ?

 

En Allemagne, 90 % des gens prennent un remède naturel à un moment ou à un autre de leur vie. La phytothérapie y est officiellement reconnue depuis la loi sur les médicaments du 1er janvier 1978. Les médecins ont une formation initiale et utilisent des spécialités qui sont nombreuses et bien formulées. Il existe aussi depuis 1939 un diplôme de heilpratiker, dont la formation s’apparente à ce qu’on appelle chez nous des naturopathes.

 

En Italie, il existe un diplôme d’herboristerie reconnu par l’Etat créé en 1931. En 1996, ce diplôme s’est transformé en un diplôme universitaire qui s’obtient après trois années d’études de technique agricole ou en faculté de pharmacie. Ce diplôme donne le droit de cultiver, cueillir, préparer, conditionner et ouvrir une Erboristeria pour vendre des plantes médicinales, sans toutefois pouvoir afficher d’allégations thérapeutiques. La vente des plantes pour une utilisation médicinale est réservée aux pharmaciens.

 

Au Royaume-Uni, au contraire, l’herboriste et le médecin ne peuvent faire qu’un. Il existe des formations reconnues, dont les programmes sont à la croisée de la médecine et de l’herboristerie au sens où elle était entendue en France.

 

Aux Pays-Bas, une loi de 1993 permet à quiconque d’exercer la médecine. Certains actes cependant sont réservés aux médecins.

 

En Espagne, il n’existe pas de diplôme d’herboriste officiellement reconnu, mais des boutiques nommées herbodieteticas se chargent de la commercialisation hors des pharmacies, selon des normes voisines peu ou prou des règles européennes. Les herboristerias proposent  parfois jusqu’à 300 plantes, mais leur capacité de vente est peu à peu accaparée par la pharmacie.

 

En Suisse, la profession d’herboriste n’existe pas à proprement parler. Les droguistes-herboristes tiennent des magasins où sont délivrés certains médicaments en vente libre, les produits de ménage domestiques, les cosmétiques et les plantes médicinales autorisées. Pour une plante ou une préparation de plantes alimentaire, il est interdit d’indiquer ses éventuelles propriétés thérapeutiques.

 

Aux Etats-Unis, la phytothérapie de pratique médicale est presque inexistante, mais on observe un regain d’attention.

 

Au Canada, la phytothérapie connaît un succès certain. Il existe de nombreuses écoles délivrant un diplôme d’herboriste.  En 2005, un sondage a montré que 71 % des habitants ont eu recours au moins une fois à la médecine complémentaire et prenaient régulièrement des produits de santé naturels.

 

En Chine, après avoir été longtemps étouffée, la médecine ancestrale revient au premier plan. Deux filières officielles de formation coexistent, toutes deux donnant droit à un diplôme équivalent de docteur en médecine, occidentale et traditionnelle. C’est le seul modèle mondial et il est tout à fait exemplaire. Plus de 7000 espèces de plantes médicinales sont utilisées couramment, dont 6000 répertoriées dans la Pharmacopée chinoise.

 

Cette médecine traditionnelle est très présente également en Inde : c’est l’ayurvêda, système de pensée complet, qui utilise plus de 3000 espèces végétales. En Afrique, en Asie, et en Amérique latine, différents pays font appel à la médecine traditionnelle pour répondre à certains de leurs besoins de santé primaire, avec beaucoup de pertinence (par exemple, au Guatemala, où les guérisseurs et tradipraticiens exercent en parallèle à la médecine occidentale, en raison des mauvais moyens de communication et aussi en raison de la résistance de la culture maya proprement dite).

 

 En Afrique, jusqu’à 80% de la population ont recours aux sorciers, guérisseurs et détenteurs variés de savoirs ancestraux sur la matière médicale.

 

Nous voyons donc comment le savoir des herboristes perdure de nos jours à travers l’échange des cultures sur tous les continents. La mondialisation des pharmacopées diverses nous apporte encore de nombreuses plantes aux vertus in-considérées par la médecine moderne occidentale.

 

QUEL AVENIR POUR L’HERBORISTERIE ?

 

De tous temps et dans tous les pays, la matière première principale de la pharmacopée est restée végétale. Ce sont les rhizotomes grecs (littéralement les coupeurs de racines), les herbarii romains, les eubages gaulois, les herbiers, herbalistes, herbolistes du Moyen Age, les sorciers, et les sorcières de toujours, les colporteurs, les droguistes itinérants qui ont transmis oralement et enrichi de toutes manières possibles leurs savoirs au fil des millénaires, savoirs qui constituent la matière médicale de base dont sont issus toutes les médecines, anciennes ou modernes.

 

Toute la phytothérapie est fondée sur la tradition. Qu’on l’appelle médecine traditionnelle ou phytothérapie, même dans les pays occidentaux industrialisés, les chiffres indiquent que plus de 50 % de la population ont eu recours aux médecines complémentaires.  Il est urgent de recenser tous ces savoirs qui peuvent être d’importance capitale pour la santé. C’est pourquoi, depuis quelques années, s’est constituée une science nouvelle, l’ethnopharmacologie. Il est toujours étonnant de constater que le savoir « vernaculaire » (c’est-à-dire propre à un pays ou à une culture) est rarement pris en défaut dans ses indications et ses résultats.

 

De multiples enquêtes ethnobotaniques revalorisent les savoirs des herboristes (Lieutaghi, Renaux, Crosnier, Musset, Couplan, etc.). Pierre Lieutaghi, en 1986, dans son livre célèbre, L’Herbe qui renouvelle, montre que la majorité de ses informations a été fournie par les personnes de tranches d’âge supérieures à 60 ans. Mais une génération plus tard, ils auront disparu. Récemment, deux pharmaciens, Christian et Elisabeth Busser, ont effectué des enquêtes chez l’habitant sur la médecine populaire des Vosges, publiées sous le titre : Les Plantes des Vosges, médecine et traditions populaires, en 2005.

 

Cependant, selon la loi L659 du Code de la santé publique, l’exercice de l’herboristerie est réservé aux pharmaciens titulaires d’un diplôme de faculté et aux derniers diplômés d’herboristerie qui ont pu continuer à exercer. Un diplôme universitaire de phytothérapie réservé aux médecins, pharmaciens et vétérinaires est délivré par la faculté de médecine Paris-XIII.

 

Mais de petits producteurs-cueilleurs fleurissent un peu partout, vendent des plantes médicinales au détail au public et revendiquent le sauvetage et la diffusion des savoirs populaires médicinaux. En 1982, est créé le syndicat SIMPLES, Syndicat intermassif pour la production et l’économie des simples, qui regroupe aujourd’hui environ 100 producteurs de toute la France.

 

Il existe par ailleurs des stages permettant d’apprendre l’herboristerie à défaut d’exercer la profession d’herboriste : voir,

 

L’Association pour le renouveau de l’herboristerie (www.arh-herboristerie.org), L’Ecole lyonnaise de plantes médicinales, L’Ecole des plantes à Paris ; l’Imderplam, à Candillargues, près de Montpellier, et aussi l’Ecole européenne d’herboristerie.

 

Une proposition a été déposée récemment au Parlement par le sénateur Jean-Luc Fichet pour réclamer la création d’un diplôme d’herboriste, elle est actuellement à l’étude. Il est soutenu par l’Association pour le renouveau de l’herboristerie qui demande depuis trente ans la reconnaissance de la profession d’herboriste en France et la création d’un diplôme européen de phytologue-herboriste. Vous pouvez signer la pétition en ligne sur le site de l’ARH. Des informations sur la proposition de loi sont disponibles sur le site du Sénat :

 

http://www.senat.fr/leg/ppl10-750.html

 

Enfin, de nouveaux magasins font leur apparition qui vendent les 140 plantes autorisées par la loi du 22 août 2008, ainsi que des huiles essentielles, des épices, des thés et des compléments alimentaires de type vitamines et minéraux, comme certains magasins de parapharmacie.

 

En guise de conclusion, rendons hommage aux innombrables générations d’herboristes anonymes, femmes et hommes du peuple dont l’histoire écrite n’a pas ou si peu rendu l’immense importance.

 

Claude Amour

 

Diplômée ARH 2010, promotion Chicorée

 

 

 

Bibliographie

 

Enseignement à distance de l’Association pour le renouveau de l’herboristerie, cours de 2e année, Herboristerie pratique, cahier n°1, par Thierry Thévenin, producteur-herboriste ;

 

Traité pratique de phytothérapie, docteur Jean-Michel Morel, 2008.

 

Plantes médicinales des Mayas Kiché du Guatemala, Jean-Pierre Nicolas, Ibis Press, 1999.

 

Documents internet variés.

 

Signer la pétition en ligne pour le rétablissement du métier d’herboriste sur le site de l’ARH :

Le site de l'Association pour le renouveau de l'herboristerie

 

www.arh.herboristerie.org

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 22:04
Pour la deuxième année consécutive, je tire la sève de mon bouleau; je reconnais que c'est une opération délicate car je lui demande un effort, c'est comme une saignée pour lui.
 
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Depuis une semaine donc, mon bouleau m'a donné plus de 15 litres de sève, pure, transparente, légèrement sucrée. Je la mets à la cave, bien étiquetée avec la date, et elle se conserve parfaitement.
 
IMGP3846 
Je vais essayer de la garder jusqu'à fermentation, pour goûter. Elle devrait commencer à se troubler dans quelques jours; mais cela ne lui enlève aucune propriété. On peut aller paraît-il jusqu'au champagne de bouleau!
 
Les vertus sont connues : cure dépurative de printemps, pour nettoyer le corps de ses toxines accumulées pendant l'hiver; draine le foie, soulage les rhumatismes, car elle est anti-inflammatoire.
Cure de minceur, si on veut, car elle élimine les graisses en surplus.
 
Une aubaine, cette sève, je remercie mon arbre tous les ans, je le surveille de près. 
 Claude Amour
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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 12:46

IMGP6917.JPG

 

J'ai une trentaine de pieds. Avec l'aide de ma belle soeur et de ses deux filles les premières fleurs ont été coupées. L'année dernière je n'avais pas réussis à tout cueillir. Autres cueillettes du moment : menthe poivrée, menthe chocolat, Rue officinale, aquillée millefeuille, Arnica chamissonis, pensée sauvage, pétales de coquelicot, etc.

 

Anaïs

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 20:54
Constatation

Il pleut, il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille, mais dans mon séchoir, c'est pas la fête! Je suis obligée de faire un tri sévère des feuilles noircies, abîmées; que ce soit la menthe, le frêne, même la mélisse, si le temps change le lendemain de la mise au séchoir, la moitié de ma récolte est foutue!

Depuis un mois que cela dure, je suis passée par toutes les culpabilités, mais en fait mon grenier ne peux pas inventer la chaleur à la place de l'humidité; c'est difficile de prévoir quel temps il va faire : si on coupe les plantes par une grosse chaleur, le lendemain ou surlendemain, c'est l'orage et une humidité de 80 % après un déluge !

Pendant ce temps, les plantes du jardin sont en pleine forme et l'hysope, la lavande, la mélisse, la sauge sont en pleine floraison; je ne sais plus où donner de la tête et surtout où faire sécher!

Eté, bel été, il faut te calmer.

 

Consommation

 

La limonade de sureau que j'avais fabriquée au début du mois de juin était délicieuse mais plus révoltée

que la frénette; quand on ouvre la bouteille de limonade, il faut prévoir un saladier pour récupérer la moitié de la boisson, sinon c'est peine perdue!

 

 

Consultation

 

Pour ceux qui consomment de la kombucha, échangeons le plus possible nos recettes et nos appréciations, ainsi que les témoignages diététiques.

J'ai quelques champignons en stock que je peux envoyer à qui en fait la demande, moyennant le coût du transport postal.

 

Claude Amour

 

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 10:05

Il faut vérifier les sources. Ils disent que nous n'auront plus le droit de vendre des remèdes naturels avec indication thérapeutique, mais c'est déjà le cas. Info ou intox? Qui en a entendu parler?

Cliquez ici -->link

 

 

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 13:21

Conférence sur les herboristes


 

QU’EST-CE QU’UN HERBORISTE ? L’herboriste représente un des plus vieux métiers de l’humanité.  

 

CHRONOLOGIE



L’herboristerie, la médecine par les plantes, ou encore la phytothérapie, est la plus ancienne médecine humaine, les plantes médicinales ayant été employées depuis la nuit des temps.

Dès les origines, l’homme a su puiser dans le monde végétal qui l’entourait des aliments, des remèdes et sans doute aussi des poisons. On estime par exemple que l’homme du paléolithique consommait environ 10 000 espèces animales et végétales différentes. Il existe une longue période, depuis plusieurs dizaines de milliers d’années jusqu’à moins 4 000 ans environ, au cours de laquelle le savoir se constitue peu à peu. C’est par empirisme que se forge un savoir considérable.

 

 Apparaît dans cette période un personnage chargé de collecter les observations, de conserver les échantillons, et de soigner, de ce fait souvent considéré comme en relation avec le monde invisible voire sacré : l’homme-médecine, appelé aussi chamane, guérisseur, sorcier. Dans le nord de l’actuel Irak, on a retrouvé une sépulture collective de Néanderthaliens, parmi lesquels Shanidar IV, décédé il y a environ 60 000 ans, qui fut inhumé avec 7 espèces végétales possédant des propriétés pharmacologiques. Ce traitement de faveur par rapport aux autres personnes inhumées indique qu’il était un personnage important et peut-être un guérisseur.

 

Pour nos ancêtres, la  nature était à la fois hostile et bénéfique : les plantes toxiques étaient la manifestation d’esprits mauvais, tandis que les médicinales étaient l’expression d’une entité bienfaisante. La relation plante-remède-pouvoir est manifeste dès les toutes premières sources écrites de l’Antiquité, où le religieux voire les dieux, le médecin ou l’herboriste sont le plus souvent confondus.

 

Les plus anciens écrits mésopotamiens, égyptiens, indiens, chinois remontent à moins 3000, moins 4 000 ans avant l’époque actuelle. C’est dans le delta du Tibre et de l’Euphrate dans l’actuel Irak, région qui fait la jonction entre l’Asie et l’Europe, que l’on trouve les plus anciens documents écrits pouvant mentionner les plantes médicinales. Les tablettes sumériennes de Nippur (2 100 av. JC.) et  le Code d’Hammourabi (1 700 av. JC) font référence à une pratique médicale essentiellement religieuse et magique. Les prêtres-médecins  emploient des plantes pour la fabrication de remèdes comme l’aloès, la grande aunée, le grenadier, l’oliban, la moutarde, l’acore, le fenouil, la rose, ou le chanvre indien ; mais ce sont d’abord les dieux et les démons qui donnent la santé ou la maladie. C’est le roi médecin Hammourabi (1730-1685 av. JC) qui est à l’origine du premier code de responsabilité civile et pénale des médecins.

 

En Inde, les Vedas (1500-1000 av. JC) sont les plus anciens textes sacrés ; ils mentionnent l’usage médicinal et alimentaire de plus de 250 plantes. Les pratiques herboristiques mêlent intimement religion, magie et thérapeutique. La conception de la médecine âyurvédique reconnaît la nécessaire interaction entre le macrocosme (univers) et le microcosme (homme). Des correspondances sont décrites entre les éléments (terre, eau, feu, air) et les différentes parties (solide, liquide, calorique) de l’être humain.  Les Perses, les Grecs et les Arabes nous lègueront des éléments de la médecine végétale indienne, notamment de nombreuses épices.

 

La médecine chinoise au système très élaboré nous est parvenue par le Pen-T’sao (2900 av. JC), œuvre de l’empereur Shen Nong, qui serait le plus vieux livre sur les plantes médicinales. Il décrit des substances d’une incontestable valeur thérapeutique (cannelle, ginseng, réglisse, ginkgo biloba…).  Dans la pharmacopée chinoise             ancestrale, les drogues sont classées selon leur couleur et leur degré de chaleur (notion que l’on retrouve dans la classification hippocratique des drogues en Occident), ainsi que par leur forme, leur saveur, leur habitat privilégié.

 

L’Egypte nous a légué un savoir colossal ; le texte le plus ancien et le mieux connu, le papyrus découvert par l’égyptologue Ebers et qui porte son nom, fut écrit à Thèbes en 1600 av JC. Il contient de nombreuses incantations religieuses car à cette époque la maladie est intégrée dans une conception métaphysique qui gouverne toutes les activités humaines, de la naissance à la mort. Avec d’autres papyrus médicaux, ils reflètent l’idée d’une médecine assez préventive qui donne pour source des maladies les excès alimentaires, les vers, des éléments et des souffles nuisibles et des démons. Les remèdes sont des purgatifs, des émétiques et des lavements, mais les formes sont déjà très diverses : pilules, suppositoires, cataplasmes, tisanes, onguents, emplâtres, collyres… Les plantes utilisées étaient notamment l’absinthe, l’ail, l’oignon, le cumin, le séné, le lin, la myrrhe, la menthe, la jusquiame, le pavot. Cette médecine sera considérée comme l’une des meilleures de l’Antiquité. Elle influencera énormément la médecine hébraïque, laquelle s’intéressera tout particulièrement aux résines à parfum (myrrhe, encens, baumier, etc.) ainsi qu’aux aromates comme le fenouil, l’anis ou le carvi.

 

La médecine gréco-romaine est, grâce aux Perses, l’héritière de la médecine égyptienne, mésopotamienne, et indienne. Avec Hippocrate (Ve siècle av. JC), commence la médecine scientifique. Celui que l’on appelle parfois « le père de la médecine » établit une science distincte, un métier à part entière, et rejette les croyances et les superstitions qui expliquaient, jusqu’alors, l’origine des maladies. Il fait valoir que les maladies ne sont pas une punition infligée par les dieux mais plutôt la conséquence de causes naturelles : facteurs environnementaux, alimentation et habitudes de vie. L’approche thérapeutique était fondée sur le pouvoir guérisseur de la nature, et sur l’importance de la diététique pour corriger les déséquilibres des humeurs. Son Corpus hippocraticum, premier code de déontologie du médecin, fait état de 230 plantes médicinales, dont comme nouvelles ressources : le chou, le melon, le persil, l’asperge, le céleri, le myrte, le chêne, la mercuriale, la belladonne, etc. Le serment d’Hippocrate est encore prêté au moment de la soutenance de thèse des jeunes médecins.

 

 Un siècle plus tard, Théophraste propose la première tentative de classification des plantes. Dans son Histoire des plantes, il décrit un grand nombre d’espèces grecques ou étrangères, en donnant leurs usages. Théophraste est le plus grand botaniste de l’Antiquité, il fut la référence scientifique en Europe jusqu’à la Renaissance. C’est également lui, le premier, qui énonce la théorie des signatures, théorie qui suppose que l’action thérapeutique d’une plante ou d’une drogue est marquée par un signal visible, organoleptique, symbolique qui désigne, par la loi de similitude, l’organe malade, défaillant, ou la maladie à atteindre (par exemple, une plante velue sera supposée faire repousser les cheveux).

 

Au Ier siècle après JC, un médecin grec installé à Rome, Dioscoride, décrit dans son œuvre fameuse, De Materia medica, la préparation et les propriétés de plus de 1000 substances naturelles, les falsifications possibles ainsi que leurs indications. Remarquablement illustré, c’est le premier véritable traité de pharmacognosie.

Une autre grande figure médicale romaine fut Galien, (120-200 ap. JC), qui dominera la pensée médicale jusqu’à la Renaissance. Il codifia les préparations des médicaments, à tel point qu’on parle toujours de galénique pour parler de l’art de la préparation pharmaceutique. C’est lui qui élabora la célèbre Thériaque, à base de plus de cent composants dont l’opium, pour soulager les souffrances de Marc-Aurèle.

 

La médecine gauloise, malheureusement, est assez peu connue, mais il est très probable que les connaissances médicinales furent importantes. C’est une caste particulière de druides, les Eubages, qui était spécialisée dans la médecine et chargée de cueillir le gui du chêne. Par ailleurs,  Dioscoride nous apprend que les Gaulois utilisaient et même exportaient vers Rome la verveine officinale, la primevère, la jusquiame noire, la sauge, et la résine du mélèze. Un autre médecin gallo-romain liste plus de 150 plantes traditionnellement utilisées en Gaule, parmi lesquelles la bétoine, l’armoise, la chélidoine, la petite centaurée, le plantain, le serpolet, le tussilage, le raifort, la mauve, le chou, la menthe, la coriandre, l’ache.

 

La médecine arabo-musulmane trouve ses bases dans la théorie des humeurs de Galien. Ces humeurs étant antagonistes, l’art du médecin est de rétablir l’équilibre, en les combinant à des degrés divers pour chaque cas particulier. C’est aussi l’apparition de la diététique au sens moderne du terme, avec des systèmes complexes ; par conséquent, la médecine se diversifie et les remèdes sont quasiment personnalisés.  Cette médecine sera le refuge des connaissances antiques pendant la période qui a suivi l’effondrement de l’empire romain, marquée par un véritable recul culturel en Occident.

 

Avicenne en est le plus célèbre représentant, l’un des plus grands médecins et génies de l’humanité. Il est l’auteur du fameux Canon de la médecine, synthèse des doctrines d’Hyppocrate, d’Aristote et de Galien, mais aussi des meilleurs médecins indiens, perses, grecs et arabes. C’est un précieux traité où près de 800 remèdes sont décrits, avec des recettes de sirops, poudres et élixirs. C’est lui qui apporte la méthode de distillation en Occident et qui énonce la notion de totum pour la plante, notion qui part du principe que le tout est supérieur à la somme de ses parties. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages de mathématique, astronomie, zoologie, géographie, minéralogie.

 

Au Moyen Age, dans un premier temps, le clergé va mettre la main sur la médecine savante ; la bataille avec les corporations médicales laïques durera de nombreux siècles et les « sorciers » et « sorcières », individus non organisés, en seront les victimes. Les monastères sont alors dépositaires de nombreuses traditions et de secrets concernant les plantes médicinales. Mais il existe deux importants foyers de recherche, de diffusion et d’enseignement de la médecine en Europe chrétienne. Ce sont l’Ecole de Salerne, au sud de Naples, et l’Ecole de Montpellier.

 

L’Ecole de Salerne va produire les premiers véritables codex, références de tout le continent pendant six cents ans (avec pas moins de 300 éditions successives). La sauge Salvia officinalis doit son actuelle renommée à l’école de Salerne ; son nom latin l’indique : salvia = sauver. On utilise les moutardes Brassica et Sinapis, pour provoquer les larmes et purger la tête ; l’ortie Urtica dioica, contre les coliques et les rhumatismes ; l’hysope officinale pour toutes les maladies respiratoires, le cresson pour nettoyer les plaies, mais aussi pour calmer les douleurs dentaires.

 

L’Ecole de Montpellier fut fondée au XIIe siècle par des érudits juifs et arabes ; elle est au départ un lieu extrêmement ouvert à toutes les cultures et toutes les religions, mais cette liberté sera brève : dès 1220, une bulle papale contrôle et consacre l’école de Montpellier un tant qu’université de médecine patentée à former et surtout à diplômer des médecins.

 

Ailleurs, à Paris, Saint Louis réglemente la médecine et donne un statut aux médecins et aux apothicaires en 1258. Il y a dès le début du XIIIe siècle des dizaines, voire des centaines de médecins à Montpellier, Paris ou Avignon. La préparation et la délivrance des remèdes sont réservées aux épiciers-apothicaires, tandis que les herbiers ne peuvent vendre que des plantes locales, mélangées ou non. Les corporations médicales essaient en vain de discréditer les herbiers et les divers guérisseurs, et de diaboliser les charlatans. C’est la grande époque des bûchers et de la chasse aux sorcières qui ne s’achèvera guère qu’au milieu du XVIIe siècle.

 

La fin du XVe siècle est marquée par deux événements considérables : l’invention de l’imprimerie, qui favorise la diffusion des documents ; les pharmacopées sont parmi les premières à être imprimées ; et la découverte du Nouveau Monde, et des produits exotiques comme la coca, le quinquina qui sauvera du paludisme, le jalap, le cacaoyer, le tabac, l’ipéca, le caoutchouc, etc. Le médecin suisse Paracelse veut symboliser le renouveau de la médecine en brûlant publiquement les livres de Galien et d’Avicenne. Pour lui, la seule vraie médecine doit être fondée sur l’expérience. Il introduit la notion de principe actif et de dosage comme fondement de l’action de la plante : « Tout est toxique, rien n’est toxique, tout est question de dose ». Cependant, il réhabilitera largement la théorie des signatures : « Tout ce que la nature crée, elle le forme à l’image de ce qu’elle entend y cacher ». Rechercher des similitudes, c’est donc découvrir des propriétés.

 

Au XVIIIe siècle, la santé publique devient affaire d’Etat, et on parle dorénavant de salubrité publique. Les herboristes sont une profession non constituée en corps et donc fragilisée de tous côtés. En 1777, la création du Collège de pharmacie consacre l’autonomie et le monopole définitifs des apothicaires pour la préparation et la délivrance des remèdes.

 

Avec la révolution industrielle, au XIXe siècle, apparaissent de nouvelles maladies : la tuberculose, des maladies mentales ; les professions de santé sont réorganisées et le monopole pharmaceutique est réaffirmé, en 1803 ; les colporteurs et les herboristes ambulants sont évincés. En 1854, un décret distingue les herboristes de 1re classe qui ont obtenu un diplôme national dans une école supérieure de pharmacie, et les herboristes de 2de classe qui ont obtenu leur diplôme dans une école préparatoire de pharmacie et qui ne pourront exercer que dans le département où ils ont étudié. La profession d’herboriste est désormais encadrée et enseignée scientifiquement. Les étudiants suivent des cours de botanique, chimie, physique, anatomie, physiologie, physiologie, phytothérapie, diététique, botanique médicale, jurisprudence herboristique et déontologie du métier d’herboriste.

 

En 1916, une loi exigera une seule capacité professionnelle, celle de la première classe. Les herboristes sont considérés par le public comme des « conseillers paramédicaux ». En 1927, est fondée à Paris l’Ecole nationale d’herboristerie, située rue du Temple.  Plusieurs lois ensuite essaient de fixer un statut : en 1930, pour les assurances sociales, les herboristes sont compétents pour exécuter au même titre que les pharmaciens les ordonnances que leur présentent les assurés sociaux. En 1936, une loi sur le colportage en pharmacie-herboristerie reconnaît que « les herboristes peuvent vendre librement au poids médicinal les plantes mélangées ou non, dans un but médicinal ».


Malgré cela, en 1941, le gouvernement de Vichy supprime le diplôme d’herboriste et donne le monopole absolu de la vente des plantes à la corporation des pharmaciens. Cette loi n’a pas été abrogée après la Libération. Elle condamne à la disparition progressive la profession d’herboriste au fur et à mesure que ses représentants mourront (ils étaient environ 4500).

 

L’HERBORISTERIE FRANÇAISE NE VEUT PAS MOURIR


A la fin des années 60, le retour vers les plantes médicinales touche une diversité et un nombre grandissant de personnes en France et dans le monde. Plusieurs écoles voient le jour pour tenter de sauver l’enseignement de l’herboristerie et de faire réhabiliter la profession : l’Association pour le renouveau de l’herboristerie en 1982, l’Ecole lyonnaise des plantes médicinales en 1983, l’Ecole des plantes de Paris en 1985, etc. Plusieurs propositions de loi sont déposées tendant à rétablir un diplôme d’herboriste, en 1978, en 1980, 1986, 1993, en vain. En 1990, la loi Evin dérembourse les préparations magistrales à base de plantes ; ainsi le consommateur est réorienté vers les produits des laboratoires pharmaceutiques ou homéopathiques, ou même vers les compléments alimentaires de l’industrie diététique.

Car l’engouement pour les plantes médicinales ne cesse de se développer et attise les convoitises des industriels et distributeurs de l’agro-alimentaire, des cosmétiques et de la parapharmacie.

 

Au XXIe siècle, avec la mode actuelle pour l’écologie et les remèdes naturels, les plantes médicinales intéressent de plus en plus le public. La vogue du retour à la nature et des croyances selon lesquelles tout ce qui est naturel est forcément bon ont conduit à une profusion de littérature alléchante, mais très souvent incomplète, sur les plantes médicinales. Certains livres et articles de presse induisent fortement l’automédication avec tous les risques que cela peut comporter. Ce marché représente environ 1 milliard d’euros chaque année rien que dans notre pays. La vieille querelle des apothicaires et des épiciers a pris une tournure industrielle et planétaire, en marge de laquelle les herboristes moribonds et les néo-herboristes « illégitimes » ont bien du mal à se faire entendre.

 

Dans notre pays, la délivrance au public des plantes médicinales ou aromatiques est aujourd’hui segmentée en deux marchés légaux :

Le secteur médicinal revient en exclusivité aux pharmaciens via le monopole de la quasi-totalité des espèces et du droit exclusif de donner des indications thérapeutiques ; il y aurait même une sorte de suprématie avec le laboratoire Arkopharma.

Le secteur des compléments alimentaires, qui revient petit à petit à l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution via le système normatif d’autorisation de mise sur le marché.

 

 

MAIS AUJOURD’HUI QU’EN EST-IL DANS D’AUTRES PAYS ?


En Allemagne, 90 % des gens prennent un remède naturel à un moment ou à un autre de leur vie. La phytothérapie y est officiellement reconnue depuis la loi sur les médicaments du 1er janvier 1978. Les médecins ont une formation initiale et utilisent des spécialités qui sont nombreuses et bien formulées. Il existe aussi depuis 1939 un diplôme de heilpratiker, dont la formation s’apparente à ce qu’on appelle chez nous des naturopathes.

 

En Italie, il existe un diplôme d’herboristerie reconnu par l’Etat créé en 1931. En 1996, ce diplôme s’est transformé en un diplôme universitaire qui s’obtient après trois années d’études de technique agricole ou en faculté de pharmacie. Ce diplôme donne le droit de cultiver, cueillir, préparer, conditionner et ouvrir une Erboristeria pour vendre des plantes médicinales, sans toutefois pouvoir afficher d’allégations thérapeutiques. La vente des plantes pour une utilisation médicinale est réservée aux pharmaciens.

 

Au Royaume-Uni, au contraire, l’herboriste et le médecin ne peuvent faire qu’un. Il existe des formations reconnues, dont les programmes sont à la croisée de la médecine et de l’herboristerie au sens où elle était entendue en France.

 

Aux Pays-Bas, une loi de 1993 permet à quiconque d’exercer la médecine. Certains actes cependant sont réservés aux médecins.

 

En Espagne, il n’existe pas de diplôme d’herboriste officiellement reconnu, mais des boutiques nommées herbodieteticas se chargent de la commercialisation hors des pharmacies, selon des normes voisines peu ou prou des règles européennes. Les herboristerias proposent  parfois jusqu’à 300 plantes, mais leur capacité de vente est peu à peu accaparée par la pharmacie.

 

En Suisse, la profession d’herboriste n’existe pas à proprement parler. Les droguistes-herboristes tiennent des magasins où sont délivrés certains médicaments en vente libre, les produits de ménage domestiques, les cosmétiques et les plantes médicinales autorisées. Pour une plante ou une préparation de plantes alimentaire, il est interdit d’indiquer ses éventuelles propriétés thérapeutiques.

 

Aux Etats-Unis, la phytothérapie de pratique médicale est presque inexistante, mais on observe un regain d’attention.

 

Au Canada, la phytothérapie connaît un succès certain. Il existe de nombreuses écoles délivrant un diplôme d’herboriste.  En 2005, un sondage a montré que 71 % des habitants ont eu recours au moins une fois à la médecine complémentaire et prenaient régulièrement des produits de santé naturels.

 

En Chine, après avoir été longtemps étouffée, la médecine traditionnelle revient au premier plan. Deux filières officielles de formation coexistent, toutes deux donnant droit à un diplôme équivalent de docteur en médecine, occidentale et traditionnelle. C’est le seul modèle mondial et il est tout à fait exemplaire. Plus de 7000 espèces de plantes médicinales sont utilisées couramment, dont 6000 répertoriées dans la Pharmacopée chinoise.

 

Cette médecine traditionnelle est très présente également en Inde : c’est l’ayurvêda, système de pensée complet, qui utilise plus de 3000 espèces végétales. En Afrique, en Asie, et en Amérique latine, différents pays font appel à la médecine traditionnelle pour répondre à certains de leurs besoins de santé primaire, avec beaucoup de pertinence. En Afrique surtout, jusqu’à 80% de la population y ont recours.

 

Nous voyons donc comment le savoir médical des plantes perdure de nos jours à travers l’échange des cultures sur tous les continents. La mondialisation des pharmacopées diverses nous apporte encore de nombreuses plantes aux vertus inconsidérées par la médecine moderne occidentale.

 

 

QUEL AVENIR POUR L’HERBORISTERIE ?


De tous temps et dans tous les pays, la matière première principale de la pharmacopée est restée végétale. Ce sont les rhizotomes grecs (littéralement les coupeurs de racines), les herbarii romains, les eubages gaulois, les herbiers, herbalistes, herbolistes du Moyen Age, les sorciers, et les sorcières de toujours, les colporteurs, les droguistes itinérants qui ont transmis oralement et enrichi de toutes manières possibles leurs savoirs au fil des millénaires, savoirs qui constituent le matériau de base constamment renouvelé dont sont issus tous les savoirs médicaux savants, anciens ou modernes.

 

Toute la phytothérapie est fondée sur la tradition. Qu’on l’appelle médecine traditionnelle ou phytothérapie, même dans les pays occidentaux industrialisés, les chiffres indiquent que plus de 50 % de la population ont eu recours aux médecines complémentaires.  Il est urgent de recenser tous ces savoirs qui peuvent être d’importance capitale pour la santé. C’est pourquoi, depuis quelques années, s’est constituée une science nouvelle, l’ethnopharmacologie. Il est toujours étonnant de constater que le savoir « vernaculaire » (c’est-à-dire propre à un pays ou à une culture) est rarement pris en défaut dans ses indications et ses résultats.

 

De multiples enquêtes ethnobotaniques revalorisent les savoirs herboristiques (Lieutaghi, Renaux, Crosnier, Musset, Couplan, etc.). Pierre Lieutaghi, en 1986, dans son livre célèbre, L’Herbe qui renouvelle, montre que la majorité de ses informations a été fournie par les personnes de tranches d’âge supérieures à 60 ans. Mais une génération plus tard, ils auront disparu. Récemment, deux pharmaciens, Christian et Elisabeth Busser, ont effectué des enquêtes chez l’habitant sur la médecine populaire des Vosges, publiées sous le titre : Les plantes des Vosges, médecine et traditions populaires, en 2005.

 

Cependant, selon la loi L659 du Code de la santé publique, l’exercice de l’herboristerie est réservé aux pharmaciens titulaires d’un diplôme de faculté et aux derniers diplômés d’herboristerie qui ont pu continuer à exercer. Un diplôme universitaire de phytothérapie réservé aux médecins, pharmaciens et vétérinaires est délivré par la faculté de médecine Paris XIII.

 

Mais de petits producteurs-cueilleurs fleurissent un peu partout, vendent des plantes médicinales au détail au public et revendiquent le sauvetage et la diffusion des savoirs populaires médicinaux. En 1982, est créé le syndicat SIMPLES, Syndicat intermassif pour la production et l’économie des simples, qui regroupe aujourd’hui environ 100 producteurs de toute la France.

 

Il existe par ailleurs des stages permettant d’apprendre l’herboristerie à défaut d’exercer la profession d’herboriste : voir, L’Association pour le renouveau de l’herboristerie, L’Ecole lyonnaise de plantes médicinales, L’Ecole des plantes à Paris ; l’Imderplam, à Candillargues, près de Montpellier, et aussi l’Ecole européenne d’herboristerie.

 

Une proposition a été déposée récemment au Parlement par le sénateur Jean-Luc Fichet pour réclamer la création d’un diplôme d’herboriste, elle est actuellement à l’étude. (Vous pouvez d’ailleurs signer la pétition à notre stand !) Il est soutenu par l’Association pour le renouveau de l’herboristerie qui demande depuis trente ans la reconnaissance de la profession d’herboriste en France et la création d’un diplôme européen de phytologue-herboriste.

 

Enfin, de nouveaux magasins font leur apparition qui vendent les 140 plantes autorisées par la loi du 22 août 2008, ainsi que des huiles essentielles, des épices, des thés et des compléments alimentaires de type vitamines et minéraux, comme certains magasins de parapharmacie.

 

En guise de conclusion, rendons hommage aux innombrables générations d’herboristes anonymes, femmes et hommes du peuple dont l’histoire écrite n’a pas ou si peu rendu l’immense importance.

 

 


Claude Amour

diplômée de l'ARH, promotion Chicorée 2010

 

 

Bibliographie


Enseignement à distance de l’Association pour le renouveau de l’herboristerie, cours de 2e année, Herboristerie pratique, cahier n°1, par Thierry Thévenin, producteur-herboriste ;

link

 

Traité pratique de phytothérapie, docteur Jean-Michel Morel, 2008.

 

Documents internet variés.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 22:19

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C'est le moment de tirer la sève de bouleau. Le printemps arrive, la sève monte dans les arbres à grand débit, et ce liquide précieux réveille toute la nature.

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La cure de sève de bouleau

  Description : Bouleau.jpg

 

Betula Alba

 

Le bouleau fait partie de la famille des Bétulacées, le bouleau blanc (betula alba) est un arbre qui cherche la lumière et qui est considéré depuis des millénaires pour ses nombreuses vertus sur le plan thérapeutique et aussi pour son bois et ses feuilles.

Propriétés bénéfiques
 


La cure de sève de bouleau fraîche est efficace pour libérer l’organisme des toxines après l’hiver et se purifier.

 
La sève du bouleau a comme principaux effets bénéfiques:


- L'activation de la diurèse et l'élimination des déchets organiques comme l'acide urique et le cholestérol.

 

-  Favorise l’amincissement (lorsque le corps en a besoin).

 

- C'est un précieux remède dans les infections rhumatismales en raison de son action anti-inflammatoire et analgésique.

 

 -  La sève fermentée est réputée pour son action sur le système immunitaire en  le stimulant.

 

- La sève de bouleau est également employée pour les brûlures en usage externe et pour les maladies de peau.

 

 

 Conservation de la sève de bouleau


La sève ou eau de bouleau est un liquide vivant, très clair, semblable à l'eau à l'état frais, fade, légèrement sucré. 

 
Après quelques jours de repos la sève se trouble par apparition de maléate de calcium et de phosphate calcique, ce qui est provoqué par la fermentation et les modifications biochimiques qu'elle subit.


Son état ne reste donc pas stable très longtemps et, de plus, à cause du sucre qu'elle contient, elle fermente et devient acidulée et doit être conservée au réfrigérateur pour rester fraîche.


Pour éviter une fermentation trop rapide, il est possible de stabiliser la sève de bouleau avec de l'alcool pur

 
L’autre moyen pour empêcher la fermentation est  l'addition de clous de girofle.


La congélation de la sève fraîche permet son utilisation tout au long de l'année, mais change son état physique. 

 
La fermentation permet d'obtenir un vin de bouleau analogue au champagne.


La sève de bouleau, pour pouvoir produire ses bienfaits, ne doit contenir aucun additif chimique de conservation ou autre, être pure et vivante, donc récoltée et conditionnée artisanalement.


La sève doit être conditionnée immédiatement, livrée le lendemain même du tirage, et conservée au réfrigérateur 3 semaines maximum, le temps de la cure.


Cette cure a été plus ou moins oubliée, car il est difficile à l'heure actuelle  de trouver sur le marché de la sève de bouleau 100% pure et vivante. De ce fait, celle que l'on trouve couramment dans le commerce est, le plus souvent, largement diluée (10 % au moins, souvent plus) en mélange avec d'autres produits, le tout pasteurisé. Dans ce cas, les quantités actives sont loin du compte pour pouvoir avoir un effet réellement positif sur la santé de l'utilisateur.

 
Conseils d'utilisation


Il est conseillé des cures printanières de 3 litres de sève fraîche sur une période de 3 semaines (21 jours).


Boire un verre de 150 ml par jour le matin à jeun pendant 3 semaines. Une cure nécessite 3 litres. 

Epoque de l'année

La récolte débute fin février et le tirage ne s'étale que sur, environ, 5 semaines. Pour être sûr(e) de voir sa demande satisfaite, il est donc conseillé de réserver à l'avance auprès d'un fournisseur de sève fraîche.


Pour commander de la sève de bouleau fraîche
 


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Depuis deux ans, je tire la sève du bouleau de mon jardin, et il me donne environ 3 litres par jour pendant 10 jours.

Je pratique un petit trou à la chignole de façon à insérer un tuyau de caoutchouc, et j'attache bien la bouteille autour de l'arbre. L'arbre rebouche tout seul le trou et l'écoulement s'arrête. J'ai largement assez pour faire une cure de trois semaines, ainsi que deux ou trois personnes de ma famille.  Conservée dans la cave, la sève se garde tranquille. Peut-être cette année essaierai-je le "champagne de bouleau", quand il commence à fermenter! La nature est généreuse, profitons-en.

Claude

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 18:35

"Quelle place pour les plantes médicinales?"

 

 C'est le titre de l'article paru dans "La Croix" le mardi  7 février, dossier Sciences et éthique, où figurent  sur deux pages et demie un développé  complet  sur la phytothérapie, le renouveau de son intérêt, la concurrence entre les lobbies pharmaceutiques et agro-alimentaires; mais aussi des interviews de Ferny Crouvisier, présidente de l'ARH, de Jacques Fleurentin, président de la Société française de pharmacologie, et du sénateur du Finistère Jean-Luc Fichet, qui a déposé le projet de loi visant à créer un diplôme officiel d'herboriste. 

 

A lire absolument sur devenirherboriste: http://sites.google.com/site/devenirherboriste/

ou bien sur le site de la Croix (si vous êtes abonnés)

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 17:24


Sujet:   Lettre ouverte aux parlementaires à propos du projet de loi
herboristerie
Date : Sat, 19 Nov 2011 13:41:31 +0100
De : thierry thevenin <herbesdevie@gmail.com>
Pour : undisclosed-recipients:;  


Bonjour à tou(te)s
pour info, voici la lettre ouverte que je viens de publier sur le site
des Simples pour tenter d'empêcher que nos parlementaires ne soient une
fois encore les porteurs (inconscients?) d'une "fausse bonne nouvelle"
n'hésitez pas à me demander des infos supplémentaires ; amicales salutations,
Thierry

LETTRE OUVERTE AUX PARLEMENTAIRES POUR UNE REHABILITATION VERITABLE DU METIER D'HERBORISTE

Objet : objections au projet de loi de M. Jean-Luc FICHET, visant à créer un diplôme et organiser la profession d'herboriste. Acteurs privés ou institutionnels, consommateurs, associations de la société civile, amateurs ou professionnels de santé, nous oeuvrons, parfois depuis de nombreuses années déjà, pour la réhabilitation des usages et savoirs populaires autour des plantes médicinales et du métier d'herboriste. Aussi avons-nous étudié avec beaucoup d'attention la proposition de loi déposée au Sénat le 12 juillet 2011 par M. Jean-Luc Fichet, visant à recréer un diplôme d'herboriste et organiser la future profession. Si nous croyons nécessaire la réhabilitation de la profession d'herboriste d'après les motifs exposés en préambule, nous sommes en désaccord sur deux points :

1- La création d'un nouveau monopole qui accorderait aux seuls futurs herboristes diplômés et producteurs le droit de commercialiser les espèces libérées par le décret 841-2008 ; avec toutefois une exception accordée aux producteurs d'après ce que M. Fichet a annoncé lors d'une réunion de concertation le 19 octobre dernier au Sénat. Concernant ce premier point , nous considérons que le coeur du métier d'herboriste n'est pas tant le droit exclusif de vendre telle ou telle espèce, que d'apporter au public l'éthique, le conseil qu'il attend en matière d'utilisation de plantes médicinales. L'histoire a démontré que la logique de monopole en matière de santé n'a jamais été une garantie de fiabilité ou de sécurité pour l'usager, ni n'a permis d'éviter les dérives ou les dysfonctionnements ; l'actualité médicale nous en apporte indéniablement l'enseignement. Nous pensons que les 148 espèces du décret 841-2008 peuvent rester en vente libre tel que l'a souhaité le législateur, tandis qu'une liste spécifique à l'herboriste, bien plus complète devra être établie par un décret du Ministère de la santé.


2- La tutelle de l'AFSSAPS qui aurait pour rôle de veiller aux bonnes pratiques de cette profession et de la contrôler. Concernant ce deuxième point, nous considérons que cette agence ne représente pas la réponse adéquate pour mener à bien cette mission. L'AFSSAPS est étroitement liée culturellement en même temps que dépendante financièrement vis-à-vis l'industrie pharmaceutique ; or, le public recherche justement à travers l'herboristerie une alternative réelle et novatrice à ce secteur. De plus, cette culture industrielle et pharmaceutique de l'AFSSAPS ne permettrait pas de répondre à des aspects essentiels de l'herboristerie, notamment ce qui concerne ses enjeux environnementaux, ses modes de production agrobiologiques ou artisanaux ; lesquels font justement aujourd'hui sa spécificité et son attrait pour le consommateur. Elle risquerait de créer une qualité pharmaceutique bis qui ferait perdre une grande partie de l'intérêt de créer ce nouveau corps de métier et marginaliserait définitivement, par le monopole, les petites productions locales. Elle n'intégrerait toujours pas d'autres critères de qualité (agriculture bio, pratiques durables, valorisation de formes galéniques simples et peu couteuses, usages populaires etc.) pourtant de plus en plus réclamés par le consommateur. Il faudra donc créer un organisme d'experts qui rassemblera les qualités et les compétences requises pour encadrer les pratiques de l'herboriste. Ce serait l'opportunité unique de constituer un corps d'expertise pluridisciplinaire neuf, en dehors de pressions économiques ou de conflits d'intérêt. Provisoirement ce contrôle pourra être opéré par les services de la répression des fraudes, comme c'est déjà le cas aujourd'hui pour les 148 espèces en vente libre.
Rappelons que le scandale du médiator a monopolisé l'attention sur le médicament classique mais que les conflits d'intérêt n'ont pas encore été dénoncés dans le secteur des plantes médicinales, nombre d'experts actuels étant intimement liés aux grandes entreprises du complément alimentaire et du phytomédicament.
 
Par le présent appel, nous demandons aux législateurs de donner à
l'herboriste les moyens d'exercer pleinement et en toute indépendance son métier, à savoir être en mesure de :

1- Produire (ou du moins connaître les modes de production) et/ou
délivrer au public la majeure partie des espèces médicinales inscrites à la Pharmacopée Française, (à l'exception de celles de la liste B, potentiellement toxiques et sous la condition d'une forme correspondant à l'usage traditionnel reconnu ), ainsi que tous les produits traditionnellement utilisés en herboristerie à savoir notamment: les huiles essentielles en vente libre, les macérations hydroalcooliques ou oléiques - dont l'usage traditionnel est reconnu - et des produits dérivés tels que compléments alimentaires, épices, condiments, livres, théières, tisanières, miel, etc.
2- Pouvoir exercer son activité dans une boutique, sur un marché, par le
biais de la vente par correspondance le cas échéant.
3- Pouvoir apporter à ses clients des conseils quant à l'usage, au mode
d'emploi, à la posologie, aux précautions ou restrictions d'usage (contre-indications, interactions médicamenteuses) des plantes qu'il propose.
4- Garantir l'authenticité botanique, la qualité, la traçabilité des
plantes qu'il vend et/ou produit.
5- Être capable de sensibiliser le consommateur à la question de
préservation des ressources si ce dernier lui réclame des espèces rares ou protégées.
6- Suivre un enseignement initial et continu auprès de professionnels et
être placé sous la tutelle d'une autorité dont les experts seraient libérés du conflit d'intérêt économique.


Ces préalables étant posés, l'herboriste pourra ainsi devenir le partenaire privilégié du médecin phytothérapeute en exécutant ses ordonnances et en sachant détecter d'éventuelles anomalies. Il doit être capable de mettre en garde ses clients vis-à-vis des limites de l'automédication il les encourage si nécessaire à consulter un médecin, car il n'établit jamais de diagnostic. Il a un rôle d'éducation et de prévention à l'hygiène de vie en matière de consommation de plantes médicinales. L'herboriste contribue aussi à la phytovigilance en faisant remonter au niveau de la profession, les cas éventuels d'intolérance, d'allergies et tous problèmes particuliers relatif à l'usage d'une plante. Pour exercer toutes ses missions, l'herboriste a besoin d'une formation de qualité au conseil en matière d'usage des plantes médicinales, formation indépendante des pressions économiques, bénéficiant de l'absence de conflits d'intérêts avec les industriels de la filière. Depuis 70 ans aucun diplôme d'Herboriste n'a été délivré. S'il est louable d'autoriser les ultimes Herboristes diplômés à dispenser leur art, il est également primordial, de trouver une solution pour permettre aux personnes qui se sont formées et ou ont perpétué le savoir des Herboristes pendant tout ce temps, de faire valoir leurs compétences en exerçant de plein droit le métier d'Herboriste. Il convient donc de prévoir de leur accorder un délai raisonnable pour appliquer le dispositif de la VAE permettant à chacune d'entre elles de faire valider leurs connaissances et de faciliter ainsi leur obtention du diplôme d'Herboriste.

En résumé, nous estimons que l'herboriste doit pouvoir apporter des réponses aux demandes de la population en constante augmentation, telles que :


•   Trouver un conseil de qualité en matière d'éducation de prévention et d'utilisation des plantes médicinales,
• Avoir affaire à des professionnels aux liens clairs avec les acteurs
économiques depuis leur formation jusqu'à leur autorité de tutelle
• Accéder à une large diversité de plantes médicinales efficaces, de
qualité biologique, sous des formes peu transformées et donc d'un coût raisonnable.
• Pouvoir utiliser ces plantes médicinales en complément des traitements médicaux classiques,
• Trouver des sources d'approvisionnement locales et renouer avec la
nature, la terre et ceux qui la cueillent ou la cultivent dans le respect des équilibres
écologiques.


Nous continuerons à nous engager pour tenter de faire valoir au maximum
notre vision du métier d'herboriste, à savoir accompagner le public pour des solutions
alternatives de santé et une certaine autonomie dans la gestion de son hygiène de vie.


Thierry THEVENIN, producteur-herboriste, porte-parole du Syndicat SIMPLES;
Michaël ARNOU, producteur de plantes médicinales président de l'A.F.C.
(Association Française des professionnels de la Cueillette des plantes sauvages) (12) ;
Pierre-Yves DE BOISSIEU, producteur-distillateur de plantes médicinales,
secrétaire général du Syndicat SIMPLES (12) ;
Patrice DE BONNEVAL, Dr en pharmacie, fondateur de l'Ecole Lyonnaise des
Plantes médicinales (69) ;
Gilles CLEMENT, jardinier-paysagiste, écrivain et philosophe (23)
Gilles CORJON, Dr en pharmacie Herboristerie CORJON à Grenoble, Responsable
scientifique de l'École Lyonnaise de Plantes Médicinales ;
François COUPLAN, Dr en Sciences ethnobotaniste, écrivain, spécialiste
des usages traditionnels des plantes sauvages ;
Philippe DESBROSSES, Dr en Sciences, Chargé de mission auprès du
Ministère de l'Agriculture et expert consultant auprès de l'Union européenne ;
Amanda JULLION, herboriste franco-canadienne, éducatrice en environnement ;
Claire LAURANT, Dr en anthropologie, spécialiste des plantes médicinales ;
Jean-Paul LESCURE, botaniste, écologue, directeur de recherches à
l'I.R.D. Institut de Recherches et Développement (45) ;
Pierre LIEUTAGHI, ethnobotaniste, écrivain, Attaché au Muséum national
d'histoire naturelle (Paris) et à l'Institut d'ethnologie méditerranéenne et
comparative (Aix-en-Provence) ;
Jean MAISON, producteur-négociant de plantes médicinales (19)
Aline MERCAN, Dr en médecine, généraliste, doctorante en anthropologie
médicale ;
Michaël MOISSEFF, Dr en biotechnologie végétale, fondateur de
l'association Asquali (31) ;
NATURE & PROGRES, Fédération des consommateurs et des professionnels
pour la Bioassociative et solidaire (30) ;
Jean Pierre NICOLAS, Dr en ethnopharmacologie, fondateur de
l'association Jardins duMonde ;
Marc PHILIPPE, maître de conférence à l'Université Lyon-1 (69) ;
Josiane PRUNIER, directrice de l'école des plantes de Paris ;
Isabelle ROBARD, Dr en droit, avocate au Barreau de Paris, chargée
d'enseignement en faculté de droit, spécialiste du droit pharmaceutique et médical (75) ;
Philippe SCHOEFFERT, ingénieur agronome, formateur Plantes aromatiques,
médicinales et à parfum au CFPPA de Nyons.

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 13:36

 

Décret n° 2008-841 du 22 août 2008 relatif à la vente au public des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée et modifiant l'article D. 4211-11 du code de la santé publique

NOR: SJSP0816560D

Le Premier ministre,

Sur le rapport de la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative,

Vu la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et réglementations techniques et des règles relatives aux services de la société de l'information, notamment les notifications n° 2006/0153/F et n° 2006/0154/F,

Vu le code de la santé publique, notamment le 5° de son article L. 4211-1,

Décrète :


L'article D. 4211-11 du code de la santé publique est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art.D. 4211-11. ― Les plantes ou parties de plantes médicinales inscrites à la pharmacopée qui figurent dans la liste suivante peuvent, sous la forme que la liste précise, être vendues par des personnes autres que les pharmaciens :

NOMS FRANÇAIS

NOMS SCIENTIFIQUES
et synonymes

FAMILLE

PARTIES UTILISÉES
de la plante

FORMES
de préparation

Acacia à gomme.

Acacia senegal (L.) Willd. et autres espèces d'acacias d'origine africaine.

Fabaceae

Exsudation gommeuse = gomme arabique.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Ache des marais.

Apium graveolens L.

Apiaceae

Souche radicante.

En l'état
En poudre

Achillée millefeuille.
Millefeuille.

Achillea millefolium L.

Asteraceae

Sommité fleurie.

En l'état

Agar-agar.

Gelidium sp., Euchema sp., Gracilaria sp.

Rhodophyceae

Mucilage = gélose.

En l'état
En poudre

Ail.

Allium sativum L.

Liliaceae

Bulbe.

En l'état
En poudre

Airelle myrtille.
Voir Myrtille.

 

 

 

 

Ajowan.

Carum copticum Benth. et Hook. f.
(= Psychotis ajowan DC.).

Apiaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Alchémille.

Alchemilla vulgaris L. (sensu latiore).

Rosaceae

Partie aérienne.

En l'état

Alkékenge.
Coqueret.

Physalis alkekengi L.

Solanaceae

Fruit.

En l'état

Alliaire.

Sisymbrium alliaria Scop.

Brassicaceae

Plante entière.

En l'état
En poudre

Aloès des Barbades.

Aloe barbadensis Mill.
(= Aloe vera L.).

Liliaceae

Mucilage.

En l'état
En poudre

Amandier doux.

Prunus dulcis (Mill.) D. Webb var. dulcis.

Rosaceae

Graine, graine mondée.

En l'état
En poudre

Ambrette.

Hibiscus abelmoschus L.

Malvaceae

Graine.

En l'état
En poudre

Aneth.

Anethum graveolens L.
(= Peucedanum graveolens Benth. et Hook.).

Apiaceae

Fruit.

En l'état.
En poudre

Aneth fenouil.
Voir Fenouil doux.

 

 

 

 

Angélique.
Angélique officinale.

Angelica archangelica L.
(= Archangelica officinalis Hoffm.).

Apiaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Anis.
Anis vert.

Pimpinella anisum L.

Apiaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Anis étoilé.
Voir Badianier de Chine.

 

 

 

 

Ascophyllum.

Ascophyllum nodosum Le Jol.

Phaeophyceae

Thalle.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Aspérule odorante.

Galium odoratum (L.) Scop.
(= Asperula odorata L.).

Rubiaceae

Partie aérienne fleurie.

En l'état

Aspic.
Lavande aspic.

Lavandula latifolia (L. f.) Medik.

Lamiaceae

Sommité fleurie.

En l'état

Astragale à gomme.
Gomme adragante.

Astragalus gummifer (Labill.) et certaines espèces du genre Astragalus d'Asie occidentale.

Fabaceae

Exsudation gommeuse = gomme adragante.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Aubépine.
Epine blanche.

Crataegus laevigata (Poir.) DC.,
C. monogyna Jacq. (Lindm.)
(= C. oxyacanthoïdes Thuill.).

Rosaceae

Fruit.

En l'état

Aunée.
Aunée officinale.

Inula helenium L.

Asteraceae

Partie souterraine.

En l'état
En poudre

Avoine.

Avena sativa L.

Poaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Badianier de Chine.
Anis étoilé.
Badiane de Chine.

Illicium verum Hook. f.

Magnoliaceae

Fruit = badiane de Chine ou anis étoilé.

En l'état,
non fragmenté

Balsamite odorante.
Menthe coq.

Balsamita major Desf.
(= Chrysanthemum balsamita [L.] Baill.).

Asteraceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état

Bardane (grande).

Arctium lappa L.
(= A. majus [Gaertn.] Bernh.)
(= Lappa major Gaertn.).

Asteraceae

Feuille, racine.

En l'état

Basilic.
Basilic doux.

Ocimum basilicum L.

Lamiaceae

Feuille.

En l'état
En poudre

Baumier de Copahu.
Baume de Copahu.

Copaifera officinalis L.,
C. guyanensis Desf.,
C. lansdorfii Desf.

Fabaceae

Oléo-résine dite « baume de copahu ».

En l'état

Bétoine.

Stachys officinalis (L.) Trevis.
(= Betonica officinalis L.).

Lamiaceae

Feuille.

En l'état

Bigaradier.
Voir Oranger amer.

 

 

 

 

Blé.

Triticum aestivum L. et cultivars
(= T. vulgare Host)
(= T. sativum Lam.).

Poaceae

Son.

En l'état
En poudre

Bouillon blanc.

Verbascum thapsus L.,
V. densiflorum Bertol.
(= V. thapsiforme Schrad.),
V. phlomoides L.

Scrophulariaceae

Corolle mondée.

En l'état

Bourrache.

Borago officinalis L.

Boraginaceae

Fleur.

En l'état

Bruyère cendrée.

Erica cinerea L.

Ericaceae

Fleur.

En l'état

Camomille allemande.
Voir Matricaire.

 

 

 

 

Camomille romaine.

Chamaemelum nobile (L.) All.
(= Anthemis nobilis L.).

Asteraceae

Capitule.

En l'état

Camomille vulgaire.
Voir Matricaire.

 

 

 

 

Canéficier.

Cassia fistula L.

Fabaceae

Pulpe de fruit.

En l'état

Cannelier de Ceylan.
Cannelle de Ceylan.

Cinnamomum zeylanicum Nees.

Lauraceae

Ecorce de tige raclée = cannelle de Ceylan.

En l'état
En poudre

Cannelier de Chine.
Cannelle de Chine.

Cinnamomum aromaticum Nees,
C. cassia Nees ex Blume.

Lauraceae

Ecorce de tige = cannelle de Chine.

En l'état
En poudre

Capucine.

Tropaeolum majus L.

Tropaeolaceae

Feuille.

En l'état

Cardamome.

Elettaria cardamomum (L.) Maton.

Zingiberaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Caroubier.
Gomme caroube.

Ceratonia siliqua L.

Fabaceae

Graine mondée = gomme caroube.

En l'état
En poudre

Carragaheen.
Mousse d'Irlande.

Chondrus crispus Lingby.

Gigartinaceae

Thalle.

En l'état

Carthame.

Carthamus tinctorius L.

Asteraceae

Fleur.

En l'état

Carvi.
Cumin des prés.

Carum carvi L.

Apiaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Cassissier.
Groseiller noir.

Ribes nigrum L.

Grossulariaceae

Feuille, fruit.

En l'état

Centaurée (petite).

Centaurium erythraea Raf.
(= Erythraea centaurium [L.] Persoon)
(= C. minus Moench)
(= C. umbellatum Gilib.).

Gentianaceae

Sommité fleurie.

En l'état

Cerisier griottier.
Voir Griottier.

 

 

 

 

Chicorée.

Cichorium intybus L.

Asteraceae

Feuille, racine.

En l'état

Chiendent (gros).
Chiendent pied de poule.

Cynodon dactylon (L.) Pers.

Poaceae

Rhizome.

En l'état

Chiendent.
Chiendent (petit).

Elytrigia repens [L.] Desv. ex Nevski
(= Agropyron repens [L.] Beauv.)
(= Elymus repens [L.] Goudl.).

Poaceae

Rhizome.

En l'état

Citronnelles.

Cymbopogon sp.

Poaceae

Feuille.

En l'état
En poudre

Citrouille.
Voir Courge citrouille.

 

 

 

 

Clou de girofle.
Voir Giroflier.

 

 

 

 

Cochléaire.

Cochlearia officinalis L.

Brassicaceae

Feuille.

En l'état

Colatier.
Voir Kolatier.

 

 

 

 

Coquelicot.

Papaver rhoeas L.,
P. dubium L.

Papaveraceae

Pétale.

En l'état

Coqueret.
Voir Alkékenge.

 

 

 

 

Coriandre.

Coriandrum sativum L.

Apiaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Courge citrouille.
Citrouille.

Cucurbita pepo L..

Cucurbitaceae

Graine.

En l'état

Courge.
Potiron.

Cucurbita maxima Lam.

Cucurbitaceae

Graine.

En l'état

Criste marine.
Perce-pierre.

Crithmum maritimum L..

Apiaceae

Partie aérienne.

En l'état

Cumin des prés.
Voir Carvi.

 

 

 

 

Curcuma long.

Curcuma domestica Vahl
(= C. longa L.).

Zingiberaceae

Rhizome.

En l'état
En poudre

Cyamopsis.
Gomme guar.
Guar.

Cyamopsis tetragonolobus (L.) Taub.

Fabaceae

Graine mondée = gomme guar.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Eglantier.
Cynorrhodon.
Rosier sauvage.

Rosa canina L., R. pendulina L. et autres espèces de Rosa.

Rosaceae

Pseudo-fruit = cynorrhodon.

En l'état

Eleuthérocoque.

Eleutherococcus senticosus Maxim.

Araliaceae

Partie souterraine.

En l'état

Estragon.

Artemisia dracunculus L.

Asteraceae

Partie aérienne.

En l'état
En poudre

Eucalyptus.
Eucalyptus globuleux.

Eucalyptus globulus Labill.

Myrtaceae

Feuille.

En l'état

Fenouil amer.

Foeniculum vulgare Mill. var. vulgare.

Apiaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Fenouil doux.
Aneth fenouil.

Foeniculum vulgare Mill. var. dulcis.

Apiaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Fenugrec.

Trigonella foenum-graecum L.

Fabaceae

Graine.

En l'état
En poudre

Févier.
Voir Gléditschia.

 

 

 

 

Figuier.

Ficus carica L.

Moraceae

Pseudo-fruit.

En l'état

Frêne.

Fraxinus excelsior L.,
F. oxyphylla M. Bieb.

Oleaceae

Feuille.

En l'état

Frêne à manne.

Fraxinus ornus L.

Oleaceae

Suc épaissi dit « manne ».

En l'état
En poudre

Fucus.

Fucus serratus L.,
F. vesiculosus L.

Fucaceae

Thalle.

En l'état
En poudre

Galanga (grand).

Alpinia galanga (L.) Willd.

Zingiberaceae

Rhizome.

En l'état
En poudre

Galanga (petit).

Alpinia officinarum Hance.

Zingiberaceae

Rhizome.

En l'état
En poudre

Genévrier.
Genièvre.

Juniperus communis L.

Cupressaceae

Cône femelle dit « baie de genièvre ».

En l'état

Gentiane.
Gentiane jaune.

Gentiana lutea L.

Gentianaceae

Partie souterraine.

En l'état
En poudre

Gingembre.

Zingiber officinale Roscoe.

Zingiberaceae

Rhizome.

En l'état
En poudre

Ginseng.
Panax de Chine.

Panax ginseng C.A. Meyer
(= Aralia quinquefolia Decne. et Planch.).

Araliaceae

Partie souterraine.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Giroflier.

Syzygium aromaticum (L.) Merr. et Perry
(= Eugenia caryophyllus (Sprengel) Bull. et Harr.).

Myrtaceae

Bouton floral = clou de girofle.

En l'état
En poudre

Gléditschia.
Févier.

Gleditschia triacanthos L.,
G. ferox Desf.

Fabaceae

Graine.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Gomme adragante.
Voir Astragale à gomme.

 

 

 

 

Gomme arabique.
Voir Acacia à gomme.

 

 

 

 

Gomme caroube.
Voir Caroubier.

 

 

 

 

Gomme de sterculia.
Voir Sterculia.

 

 

 

 

Gomme guar.
Voir Cyamopsis.

 

 

 

 

Gomme Karaya.
Voir Sterculia.

 

 

 

 

Gomme M'Bep.
Voir Sterculia.

 

 

 

 

Griottier.
Cerisier griottier.
Queue de cerise.

Prunus cerasus L.,
P. avium (L.) L.

Rosaceae

Pédoncule du fruit = queue de cerise.

En l'état

Groseiller noir.
Voir Cassissier.

 

 

 

 

Guar.
Voir Cyamopsis.

 

 

 

 

Guarana.
Voir Paullinia.

 

 

 

 

Guimauve.

Althaea officinalis L.

Malvaceae

Feuille, fleur, racine.

En l'état
En poudre (racine)

Hibiscus.
Voir Karkadé.

 

 

 

 

Houblon.

Humulus lupulus L.

Cannabaceae

Inflorescence femelle dite « cône de houblon ».

En l'état

Jujubier.

Ziziphus jujuba Mill.
(= Z. sativa Gaertn.)
(= Z. vulgaris Lam.)
(= Rhamnus zizyphus L.).

Rhamnaceae

Fruit privé de graines.

En l'état

Karkadé.
Oseille de Guinée.
Hibiscus.

Hibiscus sabdariffa L.

Malvaceae

Calice et calicule.

En l'état

Kolatier.
Colatier.
Kola.

Cola acuminata (P. Beauv.) Schott et Endl.
(= Sterculia acuminata P. Beauv.),
C. nitida (Vent.) Schott et Endl.
(= C. vera K. Schum.) et variétés.

Sterculiaceae

Amande dite « noix de kola ».

En l'état
En poudre

Lamier blanc.
Ortie blanche.

Lamium album L.

Lamiaceae

Corolle mondée, sommité fleurie.

En l'état

Laminaire.

Laminaria digitata J.P. Lamour.,
L. hyperborea (Gunnerus) Foslie,
L. cloustonii Le Jol.

Laminariaceae

Stipe, thalle.

En l'état
Extrait sec aqueux (thalle)

Laurier commun.
Laurier sauce.

Laurus nobilis L.

Lauraceae

Feuille.

En l'état
En poudre

Lavande.
Lavande vraie.

Lavandula angustifolia Mill.
(= L. vera DC.).

Lamiaceae

Fleur, sommité fleurie.

En l'état

Lavande aspic.
Voir Aspic.

 

 

 

 

Lavande stoechas.

Lavandula stoechas L.

Lamiaceae

Fleur, sommité fleurie.

En l'état

Lavande vraie.
Voir Lavande.

 

 

 

 

Lavandin « Grosso ».

Lavandula × intermedia Emeric ex Loisel.

Lamiaceae

Fleur, sommité fleurie.

En l'état

Lemongrass de l'Amérique centrale.

Cymbopogon citratus (DC.) Stapf.

Poaceae

Feuille.

En l'état
En poudre

Lemongrass de l'Inde.

Cymbopogon flexuosus (Nees ex Steud.) J.F. Wats.

Poaceae

Feuille.

En l'état
En poudre

Lichen d'Islande.

Cetraria islandica (L.) Ach. sensu latiore.

Parmeliaceae

Thalle.

En l'état

Lierre terrestre.

Glechoma hederacea L.
(= Nepeta glechoma Benth.).

Lamiaceae

Partie aérienne fleurie.

En l'état

Lin.

Linum usitatissimum L.

Linaceae

Graine.

En l'état
En poudre

Livèche.

Levisticum officinale Koch.

Apiaceae

Feuille, fruit, partie souterraine.

En l'état
En poudre

Macis.
Voir Muscadier aromatique.

 

 

 

 

Marjolaine.
Origan marjolaine.

Origanum majorana L.
(= Majorana hortensis Moench).

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Maté.
Thé du Paraguay.

Ilex paraguariensis St.-Hil.
(= I. paraguayensis Lamb.).

Aquifoliaceae

Feuille.

En l'état
Extrait sec aqueux

Matricaire.
Camomille allemande.
Camomille vulgaire.

Matricaria recutita L.
(= Chamomilla recutita [L.] Rausch.)
(= M. chamomilla L.).

Asteraceae

Capitule.

En l'état

Mauve.

Malva sylvestris L.

Malvaceae

Feuille, fleur.

En l'état

Mélisse.

Melissa officinalis L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état

Menthe coq.
Voir Balsamite odorante.

 

 

 

 

Menthe poivrée.

Mentha × piperita L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état

Menthe verte.

Mentha spicata L. (= M. viridis L.).

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état

Ményanthe.
Trèfle d'eau.

Menyanthes trifoliata L.

Menyanthaceae

Feuille.

En l'état

Millefeuille.
Voir Achillée millefeuille.

 

 

 

 

Mousse d'Irlande.
Voir Carragaheen.

 

 

 

 

Moutarde junciforme.

Brassica juncea (L.) Czern.

Brassicaceae

Graine.

En l'état
En poudre

Muscadier aromatique.
Macis.
Muscade.

Myristica fragrans Houtt.
(= M. moschata Thunb.).

Myristicaceae

Graine dite « muscade » ou « noix de muscade », arille dite « macis ».

En l'état
En poudre (graine)

Myrte.

Myrtus communis L.

Myrtaceae

Feuille.

En l'état

Myrtille.
Airelle myrtille.

Vaccinium myrtillus L.

Ericaceae

Feuille, fruit.

En l'état

Olivier.

Olea europaea L.

Oleaceae

Feuille.

En l'état

Oranger amer.
Bigaradier.

Citrus aurantium L.
(= C. bigaradia Duch.)
(= C. vulgaris Risso).

Rutaceae

Feuille, fleur, péricarpe dit « écorce » ou zeste.

En l'état
En poudre (péricarpe)

Oranger doux.

Citrus sinensis (L.) Pers.
(= C. aurantium L.).

Rutaceae

Péricarpe dit « écorce » ou zeste.

En l'état
En poudre

Origan.

Origanum vulgare L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Origan marjolaine.
Voir Marjolaine.

 

 

 

 

Ortie blanche.
Voir Lamier blanc.

 

 

 

 

Ortie brûlante.

Urtica urens L.

Urticaceae

Partie aérienne.

En l'état

Ortie dioïque.

Urtica dioica L.

Urticaceae

Partie aérienne.

En l'état

Oseille de Guinée
Voir Karkadé.

 

 

 

 

Panax de Chine
Voir Ginseng.

 

 

 

 

Papayer.

Carica papaya L.

Caricaceae

Suc du fruit, feuille.

En l'état
En poudre (suc du fruit)

Passerose.
Voir Rose trémière.

 

 

 

 

Paullinia.
Guarana.

Paullinia cupana Kunth.
(= P. sorbilis Mart.).

Sapindaceae

Graine, extrait préparé avec la graine = guarana.

En l'état
En poudre (extrait)

Pensée sauvage.
Violette tricolore.

Viola arvensis Murray,
V. tricolor L.

Violaceae

Fleur, partie aérienne fleurie.

En l'état

Perce-pierre.
Voir Criste marine.

 

 

 

 

Piment de Cayenne.
Piment enragé.
Piment (petit).

Capsicum frutescens L.

Solanaceae

Fruit.

En l'état
En poudre

Pin sylvestre.

Pinus sylvestris L.

Pinaceae

Bourgeon.

En l'état

Pissenlit.
Dent de lion.

Taraxacum officinale Web.

Asteraceae

Feuille, partie aérienne.

En l'état

Pommier.

Malus sylvestris Mill.
(= Pyrus malus L.).

Rosaceae

Fruit.

En l'état

Potiron.
Voir Courge.

 

 

 

 

Prunier.

Prunus domestica L.

Rosaceae

Fruit.

En l'état

Queue de cerise.
Voir Griottier.

 

 

 

 

Radis noir.

Raphanus sativus L. var. niger (Mill.) Kerner.

Brassicaceae

Racine.

En l'état

Raifort sauvage.

Armoracia rusticana Gaertn., B. Mey. et Scherb.
(= Cochlearia armoracia L.).

Brassicaceae

Racine.

En l'état
En poudre

Réglisse.

Glycyrrhiza glabra L.

Fabaceae

Partie souterraine.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Reine-des-prés.
Ulmaire.

Filipendula ulmaria (L.) Maxim.
(= Spiraea ulmaria L.).

Rosaceae

Fleur, sommité fleurie.

En l'état

Romarin.

Rosmarinus officinalis L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Ronce.

Rubus sp.

Rosaceae

Feuille.

En l'état

Rose trémière.
Passerose.

Alcea rosea L.
(= Althaea rosea L.).

Malvaceae

Fleur.

En l'état

Rosier à roses pâles.

Rosa centifolia L.

Rosaceae

Bouton floral, pétale.

En l'état

Rosier de Damas.

Rosa damascena Mill.

Rosaceae

Bouton floral, pétale.

En l'état

Rosier de Provins.
Rosier à roses rouges.

Rosa gallica L.

Rosaceae

Bouton floral, pétale.

En l'état

Rosier sauvage.
Voir Eglantier.

 

 

 

 

Safran.

Crocus sativus L.

Iridaceae

Stigmate.

En l'état
En poudre

Sarriette des jardins.

Satureja hortensis L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Sarriette des montagnes.

Satureja montana L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Sauge d'Espagne.

Salvia lavandulifolia Vahl.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Sauge officinale.

Salvia officinalis L.

Lamiaceae

Feuille.

En l'état

Sauge sclarée.
Sclarée toute-bonne.

Salvia sclarea L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Sauge trilobée.

Salvia fruticosa Mill.
(= S. triloba L. f.).

Lamiaceae

Feuille.

En l'état
En poudre

Seigle.

Secale cereale L.

Poaceae

Fruit, son.

En l'état
En poudre

Serpolet.
Thym serpolet.

Thymus serpyllum L. sensu latiore.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Sterculia.
Gomme Karaya.
Gomme M'Bep.
Gomme de Sterculia.

Sterculia urens Roxb., S. tomentosa Guill. et Perr.

Sterculiaceae

Exsudation gommeuse = gomme de Sterculia, gomme Karaya, gomme M'Bep.

En l'état
En poudre
Extrait sec aqueux

Sureau noir.

Sambucus nigra L.

Caprifoliaceae

Fleur, fruit.

En l'état

Tamarinier de l'Inde.

Tamarindus indica L.

Fabaceae

Pulpe de fruit.

En l'état
En poudre

Temoe-lawacq.

Curcuma xanthorrhiza Roxb.

Zingiberaceae

Rhizome.

En l'état

Thé du Paraguay.
Voir Maté.

 

 

 

 

Théier.
Thé.

Camellia sinensis (L.) Kuntze
(= C. thea Link)
(= Thea sinensis (L.) Kuntze).

Theaceae

Feuille.

En l'état
Extrait sec aqueux

Thym.

Thymus vulgaris L.,
T. zygis L.

Lamiaceae

Feuille, sommité fleurie.

En l'état
En poudre

Thym serpolet.
Voir Serpolet.

 

 

 

 

Tilleul.

Tilia platyphyllos Scop., T. cordata Mill.
(= T. ulmifolia Scop.) (= T. parvifolia Ehrh.
ex Hoffm.) (= T. sylvestris Desf.),
T. × vulgaris Heyne ou mélanges.

Tiliaceae

Aubier, inflorescence.

En l'état

Trèfle d'eau.
Voir Ményanthe.

 

 

 

 

Ulmaire.
Voir Reine-des-prés.

 

 

 

 

Verveine odorante.

Aloysia citrodora Palau
(= Aloysia triphylla (L'Hérit.) Britt.)
(= Lippia citriodora H.B.K.).

Verbenaceae

Feuille.

En l'état

Vigne rouge.

Vitis vinifera L.

Vitaceae

Feuille.

En l'état

Violette.

Viola calcarata L.,
V. lutea Huds.,
V. odorata L.

Violaceae

Fleur.

En l'état

Violette tricolore.
Voir Pensée sauvage.

 

 

 

 



La ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative est chargée de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 22 août 2008.

François Fillon

Par le Premier ministre :

La ministre de la santé,

de la jeunesse, des sports

et de la vie associative,

Roselyne Bachelot-Narquin

Transposition de la directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998.

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Cadeau De La Terre

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