L'EAU DE BOULEAU, CURE DE PRINTEMPS
LE BOULEAU (Betula alba)
Cet aperçu est destiné à faire connaissance avec le bouleau, arbre de lumière, et en particulier de sa sève, véritable eau de jouvence.
Le bouleau fait partie de la famille des Bétulacées avec notamment les aulnes, les noisetiers et les charmes.
C'est un arbre des pays froids et tempérés à écorce blanche et à bois blanc.
Autre bouleau, Betula pubescens, vit principalement dans les lieux plus humides (landes, fagnes, etc. ...).
En Belgique et en France, le bouleau le plus commun est le Betula alba L. (syn B. verrucosa, Ehrh., bouleau blanc, bouleau verruqueux, bouleau commun) mais on rencontre également le Betula pubescens, Ehrh ou d'autres espèces (B. papyrifera, etc.).
Le bouleau commun, bouleau blanc, « arbre néphrétique » en raison de ses vertus diurétiques, arbre de la sagesse (employé par les shamans sibériens), sceptre des maîtres d'école (les maîtres d'école utilisaient les baguettes destinées aux élèves récalcitrant) , bois à balais, boule, etc.
La croissance du bouleau est rapide, ils ne vivent pas plus d'une centaine d'années, c'est l'arbre de la jeunesse, alors que le sapin peut atteindre 700 ans. Seulement, outre sa légèreté, son élégance, la beauté de son écorce blanc argenté, de plus en plus vers la cime, le bouleau possède des qualités que lui reconnaissent toutes les traditions: c'est essentiellement un arbre de lumière.
De plus, ils s’adaptent très bien aux sols les plus pauvres à la sécheresse ou à l'humidité extrême. C’est donc les plus rustique de tous les feuillus et les seuls arbres indigènes du Grand Nord, jusqu'au Groenland et en Islande.
Exigeant en lumière, le bouleau résiste très bien au froid, et s’il a une préférence pour les terrains légers et meubles, il pousse bien sur les sols acides les plus pauvres, dans les terrains sablonneux ou rocheux. Il se ressème de lui même sur les terres dénudées qu'il envahit.
Le bouleau est un arbre d'une grande souplesse écologique, capable aussi bien d'exercer une action pionnière sur des déblais de carrières que de côtoyer le chêne en forêt mixte ou d'accompagner l'aulne en milieu humide.
Il se retrouve dans différents stades de la formation de la forêt.
HISTOIRE
Le nom bouleau, Betula, vient du mot Betul qui est le nom qu'avaient donné les Celtes à cet arbre. Il est associé au dieu Thunar et représente le retour du printemps.
Le mot bouleau (Berk-Birke) provient du nom de la déesse celte Bhirg qui a donné Birke en allemand, Berk en flamand, Birch en anglais, mais aussi Brigitte et son symbolisme de la chandeleur.
Le mot bouleau est à l'origine de plusieurs noms de localités (Bioul, Bioule, Berck, Boulay), de noms propres Bellay, Boulou, Boulay), de noms communs (bétyle) et surtout de dénominations analogues (boulot, boulotter, ...)
Si, dans l'Asie du nord, l'arbre cosmique est le plus souvent le sapin, le bouleau est par excellence l'arbre sacré des populations sibériennes chez lesquelles il assume toutes les fonctions d’axe du monde qui est synonyme de l'arbre du monde.
Lors des cérémonies d'initiation chamanique, il est planté au centre de la yourte circulaire et aboutit au trou du sommet qui figure la porte du ciel ou du soleil, par laquelle on sort du cosmos dans l'axe de l'étoile polaire. Arbre sacré en Europe orientale et en Asie centrale, il symbolise en Russie particulièrement, le printemps.
Dans le monde celtique, on n'a aucune indication nette sur le symbolisme du bouleau, mais il était très probablement funéraire, préparant le défunt à une vie nouvelle.
Toutefois il apparaît dans « l'alphabet des arbres », le calendrier sacré des Celtes, où il préside le premier mois de l'année solaire (du 24 décembre au 21 janvier).
Le bouleau a donc un rapport avec la renaissance du soleil. Bien que généralement consacré à la lune, sa peau délicate évoquant l'éclat argenté de la pleine lune, il l'est parfois au soleil et à la lune, mais dans ce cas il est double, mâle et femelle, père et mère.
Le bouleau symbolise la voie par où descend l'énergie du ciel et par où remonte l'aspiration humaine vers le haut.
Lors de la fête qui célèbre la remontée de la lumière, notre Chandeleur, le bouleau est particulièrement à l'honneur en la personne de sainte Brigitte, ancienne divinité celtique de la renaissance du feu et de la végétation, la propre fille de Dagda, le dieu suprême vénéré par les druides irlandais.
Pline croyait que le bouleau était originaire de la Gaule et dans chacune de ses utilisations dans cette contrée il était étroitement lié à la vie humaine, comme symbole tutélaire à la vie comme à la mort. (par ex: dans la conception de torches nuptiales, regardée comme porte bonheur le jour des noces ; il fournit aux magistrats des faisceaux redoutés de tous).
La sève ou eau de bouleau
La sève est un liquide très clair, voire même incolore, semblable à l'eau à l'état frais, fade, légèrement sucré, qui à cause du lévulose (= fructose) qu'elle contient, polarise la lumière à gauche. Après quelques jours de repos la sève se trouble par apparition de maléate de calcium et de phosphate calcique provoqué par la fermentation et les modifications biochimiques qu'elle subit.
Son état ne reste donc pas stable très longtemps et de plus à cause du sucre qu'elle contient, elle fermente et devient acidulée.
Ascension de la sève
Le premier stade du processus est le passage de l'eau du sol dans la plante.
La différence de pression hydrostatique entre deux points est donc un des facteurs déterminant la direction de la propulsion de la sève d'un endroit à potentiel élevé à un endroit à potentiel plus bas, d'une région plus active à une région moins active, il existe une différence de potentiel électrique entre le sommet de l'arbre et le sol. L'osmose est alors amplifiée par un micro courant électrique, ce qui contribue à accélérer la montée de sève.
Récolte de la sève de bouleau
La sève se récolte au printemps, au moment de sa montée et avant l'ouverture des bourgeons, en forant un trou de faible diamètre dans le tronc (sur une profondeur de 5 à 8 cm) et en y insérant un tuyau.
Après le prélèvement, le trou se rebouche à l'aide d'une cheville de bois de même diamètre pris dans une branche de l'arbre.
Il est également possible d'obtenir de la sève en sciant une branche, mais ce procédé est plus violent. Si cette méthode est choisie, il faut attacher des bocaux aux branches mêmes, sous l'entaille.
La montée de la sève est brutale et violente. D'un jour à l'autre, d'une branche sciée peut s'échapper un véritable jet de sève. Cette récolte n'épuise pas l'arbre.
Conservation de la sève de bouleau
La première façon consiste à stabiliser la sève avec de l'alcool pour obtenir un titre de 12°.
On peut également la pasteuriser comme pour les jus de fruits mais cela nécessite l'intervention de la chaleur, ce qui provoquerait certaines dégradations et s’avère moins bon thérapeutiquement.
D'autres méthodes comme l'addition de clous de girofle permettent d'empêcher la fermentation.
La congélation de la sève fraîche permet son utilisation tout au long de l'année, mais change son état physique et l'état chimique des minéraux.
La fermentation permet d'obtenir un vin de bouleau analogue au champagne.
L'adjonction de conservant chimiques est également employée mais déconseillée.
Constituants de la sève de bouleau
La sève est un liquide légèrement sucré (0,5 à 2% de sucre) qui renferme deux hétérosides: le bétuloside et le monotropitoside qui, selon Tétau, libère par hydrolyse enzymatique du salicylate de méthyle, analgésique, anti-inflammatoire et diurétique.
Elle renferme également du mucilage et des sels minéraux.
On constate la présence d'hormones végétales, tel l’acide absissique (ABA), sous forme estérifiée dans les bourgeons dormants et dans la sève, ainsi que des cytokines.
Dix-sept acides aminés libres ont été observés dans la sève, parmi lesquels figure l'acide glutamique.
La composition en oligo-éléments dépend de la nature géologique du sous-sol. Il est donc intéressant de récolter la sève sur des terrains riches en minéraux.
Activités thérapeutiques de la sève de bouleau.
La sève est un merveilleux « élixir de printemps », diurétique et dépuratif.
C'est la « cure de printemps » qui élimine les toxines accumulées pendant l'hiver.
En effet, la sève est un remarquable draineur de l'organisme : elle active la diurèse et l'élimination des déchets organiques: acide unique, urée, cholestérol. Selon Tétau, cette action urolytique marquée constate une chute de 50% après une cure de 3 mois. Elle est également vermifuge, détersive et anti-lithiasique.
La sève exercerait une action très efficace en cas de maladies de peau qui traduisent souvent des manifestations de troubles du système excréteur.
Et selon les notes historiques de Fournier la sève de bouleau en usage externe aurait une action réelle ou supposée sur la pousse des cheveux. On l'a également trouvée avantageuse dans les maladies de reins, de la vessie et de la vésicule biliaire.
Autrefois, elle était utilisée pour combattre la jaunisse et son usage a été préconisé contre la gale et le scorbut.
L’ingestion de sève de bouleau fermentée entraîne une stimulation de l'immunité comme le montre l'augmentation des immunoglobulines.
En conclusion, il a été constaté que les préparations du bouleau ont comme principaux effets thérapeutiques:
- L'activation de la diurèse et l'élimination des déchets organiques comme l'acide urique et le cholestérol.
- C'est un remède précieux dans les infections rhumatismales.
- Il peut servir aussi en usage externe pour les maladies de la peau.
- De hautes doses de sève présentent une action anti-inflammatoire.
- La sève de bouleau est également employée pour les brûlures.
Micha
La sève de bouleau
La sève de bouleau est un excellent draineur, une bonne réponse aux problèmes articulaires et un fortifiant du système osseux. Il en sera question plus en détail dans ce reportage, mais nous n’aborderons pas pour autant ce suc sous un unique aspect thérapeutique : sa consommation relève d’une pratique ancestrale qui a fait ces preuves empiriquement, et c’est sous le signe d’un lien à la nature profond que Jean Pierre Gayral a choisi de la faire redécouvrir.
27 mars : belle journée sur la vallée de Champoléon, à proximité de Gap, dans les hautes Alpes. A la nuance près que cette formule toute faite se révèle bien insuffisante pour décrire la joie que procurent la vision des sommets toujours enneigés en ce printemps naissant, la beauté des arbres qui s’apprêtent à verdir, la douceur de l’air qui déjà tiédit. La matinée s’annonce sympa, le casse-croûte probablement en plein air et l’événement de ce premier semestre ne sera ni l’élection présidentielle, ni la Coupe du monde de football mais bel et bien le retour des beaux jours, cette année encore.
Et cette année encore la sève se répand massivement dans les arbres, principalement dans le bouleau qui nous concerne aujourd’hui… Massivement étant bien le terme approprié, puisqu’il en monte, tenez-vous bien, plus de 200 litres par jour dans un arbre de quarante ans ! Cette sève est le liquide nourricier des bourgeons et des jeunes pousses de l’arbre, elle monte sous l’effet de la différence de potentiel électrique entre ciel et terre, et ce pendant un mois.
Un mois à raison de 200 litres par jour, c’est donc plus de 6000 litres de sève qui viendront nourrir un seul arbre. Lequel ne croulera pas pourtant sous le poids du liquide accumulé, rassurez-vous : une bonne partie s’évapore, bien sûr.
La pratique qui consiste à prélever ce liquide est ancestrale. Des écrits relatent qu’elle existait déjà il y a trois mille ans chez les populations nordiques, lapones, slaves, scandinaves... Il suffit de perforer l’arbre après l’écorce et l’aubier, soit un trou de 3 cm de profondeur pour 8 mm de diamètre. Une petite canule guide le liquide au goutte à goutte jusqu’au récipient qui le recueille, et le tour est joué. Un principe similaire à celui qui permet d’obtenir de la sève d’érable, dont on tire le sirop tant apprécié.
Toute personne soucieuse de nature et de respect de la vie se demande bien entendu si le prélèvement de la sève ne nuit pas à la santé de l’arbre, ou tout au moins à la bonne croissance des bourgeons et jeunes pousses. La réponse est naturellement non, lorsque le travail est fait correctement. Jean-Pierre Gayral soutire 5 litres de sève par arbre et par jour pendant une quinzaine, avant de passer à un autre tronc. Soit, pour les statisticiens, environ 2,5 % de la production de l’arbre sur la période concernée. Le trou est soigneusement refermé et l’arbre continue à bien se porter.
Le premier lieu de récolte pour la petite entreprise se situe sur les terres de Lucien Hugues, qui a lui-même planté ces bouleaux il y a une quarantaine d’années. Ce sont des arbres que l’on a toujours identifiés comme étant de la variété Betula alba. Jusqu’au moment où un botaniste a fait savoir qu’il s’agit en fait de Betula pendula. Toute vérité scientifique serait donc caduque ? La tradition, elle, subsiste.
De très bons rapports unissent Lucien et Jean-Pierre, qui concrétisent le bon esprit de voisinage qui doit prévaloir pour ce type d’exploitation. C’est également le cas avec la commune de Champoléon, qui met à disposition de l’entreprise les arbres de la forêt communale à 1350 mètres d’altitude, un peu au-dessus des terres de Lucien Hugues. Les bouleaux ont ici poussé au milieu des sapins dans un très joli petit bois, à proximité d’un cours d’eau. L’occasion pour Jean-Pierre et ses équipiers Flore et Roger de se rendre utiles à la commune en nettoyant les alentours que de bien peu respectueux promeneurs salissent à l’occasion de pique-niques.
Et cette sève, comment est-elle ? Translucide, fraîche et agréable. On dirait l’eau la plus pure, impression qui se confirmerait en bouche si une très légère trace de douceur ne venait révéler les 0,4 % de sucre que contient le liquide. On mentionnait tout à l’heure le sirop d’érable, il est tout aussi possible de tirer un tel sirop du bouleau. Mais le faible taux de sucre que renferme la sève rend son exploitation peu rentable. Par contre, il existe un bien agréable "champagne de bouleau" que l’on obtient après avoir rajouté du sucre et laissé fermenté, selon une recette traditionnelle.
Cette fermentation n’est bien entendu pas souhaitable lorsqu’on cherche à profiter des atouts santé du bouleau, ce qui explique le recours à la pasteurisation qui est effectué avant l’embouteillage chez les Gayral. Non sans avoir adjoint auparavant un autre produit local, du jus d’argousier, qui permet d’acidifier une sève légèrement basique à l’origine, et du jus de pomme, afin de la rendre plus parfumée.
Le produit ainsi obtenu peut donc être consommé toute l’année. Son action est remarquable en cas d’arthrite, d’arthrose ou de tout rhumatisme goutteux, puisque la sève permet notamment d’éliminer l’acide urique. Elle donne de bons résultats également en cas de lithiase rénale ou biliaire (calculs), une abondante littérature en atteste. Quant à ses capacités dépuratives, elles se rendent utiles à chaque changement de saison ou en cas de régime minceur, mais également par l’assainissement de la peau que procure la sève.
Il s’agit là toutefois d’une vision bien morcelée de son utilité, que l’on peut voir autrement : il se trouve que la sève de bouleau contient beaucoup de silice, un oligo-élément rare dont le rôle concernant le maintien de la vie semble universel et quasi mystique. Rudolf Steiner voyait la silice comme le "transistor de la vie". Peu importe ce que chacun peut mettre derrière une telle expression. Les populations qui consomment la sève de bouleau depuis des siècles ressentent certainement le lien profond à la nature, pour ne pas dire au cosmos, qu’établit la consommation de sève de bouleau.
Mais place à des réalités plus terriennes : le casse-croûte fut bien consommé en plein air. Un vrai de vrai, avec côtes du Ventoux, jambon et terrine Rostain, fromage des Alpes...
Le printemps, c’est vraiment bien. Et le pâté, c’est vraiment bon… Surtout en excès ! Attitude bien peu responsable, certes, mais c’est la joie qui l’emporte... Et puis nous repartirons avec une bouteille pleine de sève de bouleau. Fraîchement recueillie. Pure, vibrante, bienfaisante.
De quoi éliminer les toxines...
La cure de sève de bouleau
Un demi-verre le matin pendant quinze jours.
De manière régulière en cas de besoin
Garanties
AB, avec mention Nature et Progrès.
Radio activité : suite à mesures effectuées par la CRII-RAD, non détectée.
La lotion capillaire
L’usage de la sève de bouleau sur les cheveux relève lui aussi d’une utilisation traditionnelle.
Cette lotion convient à tous types de cheveux et ne se rince pas. Son action est bénéfique pour les cheveux, mais également pour les cuirs chevelus à problèmes.
Cette sève contient tous les aliments organiques du bouleau.
Elle est récoltée au printemps dès que le climat permet sa montée.
Elle est connue et recueillie dans tous les terroirs des pays nordiques et tempérés.
La sève de bouleau Equilor est récoltée en Auvergne, massif volcanique au cœur d'une nature somptueuse, parcourue de torrents et peuplée de tourbières, réservoirs de vie.
Cette région bénéficie d'une valeur biologique et écologique remarquable.
La sagesse populaire a bien perçu les vertus de la sève de bouleau et l'utilise pour drainer et libérer l'organisme de toutes les substances et dépôts qui l'encrassent.
Cette élimination douce et progressive constitue une véritable régénérescence.
Elle combat l'inflammation des articulations, purifie les tissus cutanés.
Elle aide les rhumatisants, elle favorise la détoxination.
La vitalité de la sève de bouleau Equilor est optimisée par la présence de bourgeons de frêne et de cassis dont les actions, éliminatrices et anti-inflammatoire, sont bien connues.
L'union de ces deux bourgeons avec la sève de bouleau, réunit les qualités respectives des trois plantes, pour faire une préparation dépurative, un reconstituant, un nectar de vie.
Une cure, au printemps et aux changements de saison, favorise le nettoyage de l'organisme et le prépare à affronter les différences climatiques en bonne forme.
Quand et comment extraire la sève de bouleau ?
La récolte de la sève s'effectue au printemps, au moment de sa montée (mars début avril, en Belgique plus ou moins vers le 10 mars).
Les nuits sont encore froides et le jour, les premiers rayons chauds du printemps apparaissent.
Ce sont les écarts de température qui favorisent une montée de sève abondante.
La durée de la récolte est de plus ou moins trois semaines et l'écoulement se tarit progressivement. Il est conseillé de ne pas en prélever plus de 10 litres par arbre.
Le Traité de vinification, pages 188, 189, n'interdît pas la récolte de sève descendante, appelée aussi sève élaborée, plus riche en protéines et sucres fabriqués dans les feuilles. Ne pas prélever plus de 2 litres par arbre.
Mise en place du chalumeau
On choisira un arbre jeune d'une circonférence de 25 à 30 cm (idéal).
L'entaille doit se situer au-delà de 30 cm du sol (idéal plus ou moins 1 m).
On entaillera à un endroit différent chaque année, à une distance d'au moins ¼ de tour, sans jamais réutiliser une ancienne entaille.
Pour obtenir une bonne coulée, à l'aide d'un foret ou d'une mèche de 10 mm, forer un trou perpendiculairement et légèrement incliné vers le bas dans l'écorce, jusqu'au bois mou (plus ou moins 4,5 ou 5cm de profondeur).
La sève doit s'écouler après quelques secondes, ce qui confirme sa montée.
Placer la pointe du chalumeau dans l'orifice et l'enfoncer au marteau (en douceur pour ne pas casser le chalumeau) jusqu'à 4,4cm de profondeur. La sève s'écoule dès lors goutte à goutte à travers le chalumeau. Attacher le seau au crochet. Placer le couvercle à travers le chalumeau. Tout est prêt pour la récolte. En pleine saison un bouleau moyen produit de 1 à 3 litres de sève par jour.
Extraction du chalumeau après la récolte.
La récolte terminée, on retire le chalumeau en le frappant légèrement de part et d'autre avec un marteau, juste assez pour le décoincer (pas trop fort pour ne pas le casser). Il est important de boucher le trou définitivement avec un mastic végétal ou par de la terre qui se trouve au pied de l'arbre.
Comment la conserver ?
Il existe plusieurs méthodes de conservation.
A vous de choisir d'après vos goûts et vos expériences :
* Mélanger 1 part d'alcool pour 3 parts de sève. Ceci évite la fermentation. On peut diminuer le dosage alcoolique, ce qui provoquera une légère fermentation.
* Mettre la sève en bouteilles et laisser fermenter un mois. Filtrer le liquide, ré embouteiller et bien boucher l'orifice. Ce liquide, légèrement fermenté, se conserve quelques mois. On peut varier avec du thym ou des clous de girofles. La sève peut se conserver ainsi, pure, mais elle s'acidifie avec le temps. La conservation au frigo freine l'acidification. Après quelques jours, la sève se trouble par apparition de moléates de Ca et phosphate calcique.
* On peut aussi la congeler, pour la conserver, pour la boire, ou pour l'utiliser en glaçons pour les soins du visage La congélation freine l'acidification et augmente la conducto-résistivité.
Sources variées en circulation libre