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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 17:53

 

Terre de volcans

 

 

 

Le Guatemala est le pays des volcans, on en dénombre presque 300 dans tout le pays, et les éruptions sont fréquentes, car certains sont en activité permanente, par exemple le Pacaya, près de la capitale, célèbre pour son éruption récente qui a fait un mort en 2010.

 

 

 

IMGP3354

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Près de Quetzaltenango, volcan de plus de 3000 m d'altitude

 

 

Qui dit activité volcanique dit eaux thermales, curatives. Dans ce pays, elles sont exploitées en piscines ouvertes, chaque bain présentant des températures différentes. Ces thermes sont très appréciés de la population, car les propriétés des eaux sont connues depuis longtemps. Ce sont principalement les vapeurs de soufre qui soignent les voies respiratoires et la peau, la chaleur de l'eau aidant à lutter contre les rhumatismes.

  Se rendre aux thermes est un loisir et un soin appréciable et les étrangers ne s'y trompent pas; c'est un must de la bonne société qui fréquente des bains plutôt  luxueux.

 

  Dans une salle d'attente, IMGP4730en feuilletant un magazine anglais, je tombe sur un article étudiant une plante nommée Smilax, d'un certain docteur Nicholas M. Hellmuth, directeur de la Fondation pour la recherche anthropologique latino-américaine. Celui-ci énumère les propriétés étonnantes de cette plante et dont il est surpris.

 

Je traduis :

 

" A ma grande surprise :

Smilax est utilisé comme colorant, pour teindre le coton;

Smilax est utilisé comme substance pour augmenter la force;

Smilax est utilisé comme substance pour accroître la libido;

Smilax est utilisé en cosmétique (traitement de la peau).

Thermes de Santa Teresita, lac Amatitlan



(...) On nous a rapporté qu'une ou plusieurs espèces de Smilax

poussent dans les régions de Alta Verapaz, El Peten, Izabal, Solola, et Suchitepequez. Maintenant que nous comprenons le rôle de la racine de Smilax dans la vie des Mayas, il nous faut trouver au moins quatre espèces différentes. La recherche continue. (...)


Nous sommes en train d'établir une bibliographie ethobotanique maya, sur le site

www.Maya-art-books.org

Photographies et matériel documentaire sur

wwwmaya-ethnobotany.org

 

Notre projet est d'étudier l'ethnobotanique historique : ce que les Mayas et les Aztèques de la Méso-Amérique pré-colombienne utilisaient dans leur vie quotidienne et dans leurs rituels."

 

  Très intéressée par cet article, je me mets en recherche de la plante Smilax et là je découvre la fiche botanique:

Salsepareille (Smilax sarsaparilla)

SalsepareilleArbrisseau de la famille des Liliacées, elle pousse spontanément dans les bois les plus chauds d'Europe. Originaire des forêts tropicales humides et des régions tempérées d'Asie et d'Australie. On utilise la racine que l'on récolte toute l'année. La Salsepareille possède des vertus diaphorétiques (qui provoque la transpiration) et dépuratives, car elle contient de nombreux principes actifs, tels que des huiles essentielles, des résines et autres. On l'utilise pour purifier le sang, soigner la grippe, les rhumatismes, l'arthrite et l'eczéma.


Importée du Nouveau Monde en Espagne en 1563, la Salsepareille était sensée guérir la syphilis. Mais on ne tarda pas à la délaisser. Au Mexique elle était utilisée pour traiter diverses affections cutanées. On l'utilisait contre le psoriasis et la lèpre. Sa racine a également été utilisée dans la fabrication d'une boisson, la racinette ou root beer.


Bienfaits


La salsepareille possède une action anti-inflammatoire et purifiante. On l'utilise particulièrement contre les affections cutanées comme l'eczéma et le psoriasis, et elle contribue au traitement des rhumatismes, de l'arthrose et de la goutte.

  • Elle contient 1 % à 3 % de saponines stéroliques, telles que la sarsapogénine, qui pourrait avoir une action sur certaines hormones de l'organisme. Elle produit un effet tonique, en favorisant la production d'hormones sexuelles chez l'homme, et en provoquant une augmentation de la masse musculaire.

  • Elle contient également des phytostérols, tels que le beta-sitostérol, environ 50% d'amidon, de la résine, de l'acide sarsapique et des sel minéraux. Tout cela contribue probablement aux nombreux effets thérapeutiques de cette plante, parmi lesquels des études ont également démontré un effet anti-inflammatoire et une action protectrice du foie.

  • (Lire la suite:

  • http://www.masantenaturelle.com
    Source: Ma santé naturelle)

 

  • Autre fiche sur mon Guide des plantes médicinales, Delachaux et Niestlé :


  • Salsepareille, all. : Sarsaparillawurzel; angl. : sarsaparilla.

  • Description : lianes géantes de l'Amérique centrale qui grimpent sur des arbres de 40 m à 50 m de haut. Leurs grandes feuilles sont cordiformes et leurs fleurs, petites et insignifiantes, forment des baies rouges. On emploie les racines et le rhizome.

  • Propriétés : La sarsapogénine rehausse la valeur des médicaments et des aliments en activant la résorption et tout le métabolisme. Diurétique, diaphorétique. 

  • Applications, préparation : autrefois employé contre les maladies de peau et les rhumatismes. Actuellement, l'industrie alimentaire s'en est emparée et en fait un large emploi, pour former une belle écume, dans les boissons sucrées, jus de fruits, limonades et surtout dans la bière.

Autre fiche sur une revue achetée au Musée de la médecine maya, à San Cristobal de las Casas, Mexique, sur lequel je reviendrai plus tard (La Herbolaria en el centro de Mexico, guias practicas, México desconocido).

 

Je traduis :

 

Zarzaparilla. Smilax spp Smilacaceae.


Distribution géographique : Hidalgo, Michoacan, Puebla, Veracruz.

 

Plantes grimpantes, sur quelques espèces, tiges avec des épines; feuilles ovales lancéolées, aux veines marquées; fleurs de couleur blanche en grappes; fruits globuleux de couleur noire.

 

Utilisation médicale : traitement de la syphillis; on prépare une décoction de la racine et on donne à boire. On utilise aussi la salsepareille pour purifier le sang en préparant un thé avec les tiges.

 

 

Ainsi, me demandè-je, comment se fait-il qu'un directeur de recherche anthropologique en Amérique latine ne connaisse pas les utilisations médicinales à la fois chez les Mayas et leur importation en Europe il y a quelques siècles? Mystère. L'année passée, j'avais trouvé sur un petit marché de village un vendeur de plantes médicinales et je lui avais acheté un sachet de salsaparilla contre les rhumatismes. C'est vrai que je ne l'ai pas ouvert parce qu'il me paraissait vieux et qu'il faut faire une décoction assez prononcée. Mais bon, on en a entendu parler au moins!

 

Les herboristes mayas ont encore de beaux jours devant eux, et c'est tant mieux.

Prochains articles sur les richesses du Guatemala, ambre, cacao; et sur le Musée de la médecine maya au Mexique.

 

 

IMGP4744Guatemala fertile!

 

Claude Amour

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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